Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 01 septembre 2024 à 16h18
Marie Patouillet, submergée d'émotion et probablement de fatigue, nous a fait peur. Mais tout va bien !
Déjà médaillée d'argent du 500 m jeudi, ce qui constituait alors la première breloque de l'équipe de France aux Jeux Paralympiques de Paris 2024, Marie Patouillet pourrait être la mère de Heidi Gaugain et elle a donné une véritable leçon à sa cadette de 17 ans (elles ont respectivement 19 et 36 ans) sur les 3 000 m de la poursuite. De quoi lui faire dire à son coach Grégory Baugé, en direct sur France 2 à chaud, qu'il tenait enfin son titre aux Jeux ! Il n'a qu'un mot à lui glisser dans l'euphorie : "Superbe."
"Je me suis dit que c'était mes Jeux !"
"Habituellement, je ne suis pas faite pour deux efforts aussi violents", introduit Patouillet, presque hébétée et qui a failli s'évanouir d'émotion sur le podium, devant être littéralement soutenue par ses les deux autres médaillées durant la Marseillaise : "Je me suis juste dit que c'était mes derniers tours, je devais me les offrir avec beauté et les vivre à fond. C'est ce que j'ai fait tout le long. Quand j'ai vu que j'étais devant à deux tours de la fin, j'avais mal mais je devais m'arracher, je me suis dit que c'était mes Jeux ! J'étais hyper heureuse d'être en finale face à elle, sur le papier elle était devant... Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé. C'était un très beau combat, avec beaucoup de respect." Place à la redescente des émotions afin de "profiter toutes les deux".
Mais il faudra quand même un peu de temps, car sa colocataire du village olympique, forcément, ne prend pas tout à fait la situation de la même manière : "Je n'étais pas là pour l'argent, j'ai juste le sentiment d'avoir perdu. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, je n'étais pas dedans... Il y a un truc qui n'est pas allé. Je savourerai plus tard, j'aurai à coeur de faire mieux sur la route dès la semaine prochaine." Ce n'est pas elle qui restera à tout jamais comme la première championne paralympique française de l'histoire en cyclisme sur piste, mais bien Marie Patouillet.