Jeux Paralympiques de Paris 2024 - Cyclisme (H) : Léauté, le nouveau Marchand ?

Jeux Paralympiques de Paris 2024 - Cyclisme (H) : Léauté, le nouveau Marchand ? ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 28 août 2024 à 11h44

C'est de bonne guerre : plus Alexandre Léauté réclame d'éviter la comparaison, plus il titille notre appétit.

La pression monte autour d'Alexandre Léauté, tant le parallèle avec Léon Marchand se fait de plus en plus gros. Le leader de l'équipe de France de para cyclisme, et peut-être même des Bleus dans leur ensemble (il a été le premier para athlète tricolore élu champion des champions par L'Equipe en 2023, en compagnie de sa collègue féminine Heidi Gaugain), peut également réussir un incroyable quadruplé aux Jeux Paralympiques de Paris 2024.

"J'aimerais qu'on nous distingue, pas qu'on se souvienne de moi comme le Marchand des paras"

Quintuple champion du monde sur piste l'an dernier - 19 titres depuis le début de sa carrière -, le Breton de 23 ans débutera vendredi avec la poursuite individuelle, enchaînant samedi sur le kilomètre puis dimanche sur la vitesse par équipes, avant de basculer sur la route avec le contre-la-montre du mercredi 4 septembre puis la course en ligne du samedi 7. Heidi Gaugain aussi doublera chez les filles, mais pas avec un menu aussi gargantuesque au programme ! Déjà quadruple médaillé à Tokyo, celui qui est privé de 95% de puissance dans sa jambe droite (après un AVC à la naissance) ne sera pas de la cérémonie d'ouverture mercredi, afin de se focaliser sur sa préparation.

"Je sais que Léon Marchand a réussi quelque chose de grandiose, je l'ai suivi et je suis vraiment fan de ce mec qui a la tête sur les épaules. Mais j'aimerais qu'on nous distingue, que les gens se souviennent de mon nom parce que j'aurais marqué l'histoire de mon sport, et pas comme du Léon Marchand des paras, sous prétexte que j'aurais fait la même chose que lui." Il ne s'est "jamais senti aussi fort, quand on observe les temps sur piste ou les données sur route" (pour L'Equipe) : "Je place toujours la barre très, très haut. Même quand je fais des médailles, je peux être déçu de la manière. On me reproche de ne pas apprécier le moment, de trop vite tourner la page. Mais quand on a de l'ambition, il faut agir comme ça." Ce n'est pas Léon Marchand qui dirait le contraire.

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