Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 24 février 2023 à 11h20
La société organisatrice des principales classiques flandriennes a annoncé sa décision de proposer des primes identiques entre ses courses masculines et féminines dès 2023.
Flanders Classics veut montrer l'exemple. Organisateur des principales classiques flandriennes, notamment le Tour des Flandres, la société belge a confirmé son intention de proposer des primes égales entre ses courses masculines et féminines dès cette saison. « La saison dernière, nous avons exprimé notre ambition d'aligner les gains de toutes nos courses d'ici 2023 , a rappelé dans un communiqué Tomans Van Den Spiegel, PDG de Flanders Classics. Aujourd'hui, nous pouvons confirmer que nos objectifs se concrétiseront dès ce printemps. Dès la première classique, l'alignement des prix entre hommes et femmes ne sera plus une ambition, mais une réalité. » Le soutien financier de la société d'audit et de conseil KPMG a permis aux organisateurs des classiques flandriennes d'atteindre cet objectif, qui n'est pas neutre du point de vue économique. « Le total de nos investissements dans ce projet s'élève à 1,6 million d'euros en 2023 », a ajouté le patron de Flanders Classics. L'égalité des primes entre hommes et femmes a été au cœur d'une polémique la saison passée lors de Paris-Roubaix.
Van Den Spiegel : « Les autres organisateurs vont devoir suivre »
En réaction, l'équipe Trek-Segafredo avait compensé la prime offerte à Elisabeth Deignan après son succès dans la version féminine de « L'Enfer du Nord ». Pour Flanders Classics, c'est la suite logique des investissements effectués ces dernières années. « On a déjà travaillé sur l'amélioration des primes d'engagement, de nous courses, de la couverture médiatique et des heures de diffusion, a rappelé dans un entretien accordé à la chaîne belge Sporza Tomas Van Den Spiegel. Mais on ne peut pas rester en retrait concernant les primes et nous voulons montrer que le moment est venu. Nous voulons montrer l'exemple. » Assurant que « le cyclisme féminin a habituellement été présenté comme un coût pour les organisateurs », Christian Prudhomme ayant notamment fait de la viabilité économique du Tour de France féminin un élément crucial dans sa pérénnité, le patron de Flanders Classics est convaincu que sa prise de position ne sera pas sans conséquences. « Nous voulons être innovants et nous voulons rester à l'avant-garde, a-t-il confié. Je pense donc que les autres organisateurs vont devoir suivre. »