F1 : Les mots forts de Grosjean sur son terrible accident

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Guillaume MARION, Media365 : publié le mardi 02 novembre 2021 à 16h00

Alors que son autobiographie "La mort en face" est sortie le 20 octobre dernier, Romain Grosjean est récemment revenu sur son terrible accident lors du GP de Bahreïn, en novembre 2020.

« Depuis l'accident, j'ai deux dates de naissance. J'ai le 17 avril 1986 et j'ai le 29 novembre 2020. » Les mots sont signés Romain Grosjean, lors d'une interview à Brut. En effet, depuis ce jour-là, le pilote français est un « survivant », comme il se qualifie. « Je suis bloqué. Et là, je me dit : "En fait, voilà, c'est terminé, c'est terminé." Et le titre de mon livre "La mort en face", c'est parce que, pour moi, la mort, elle s'est arrêtée à cinq secondes de mon visage. Elle était en face de moi. J'ai presque pu la matérialiser. Et à ce moment-là, je me dis : "Non ! Pour mes enfants... Enfin, ce n'est pas possible, mes enfants ne peuvent pas grandir sans père. (...) Il aurait fallu que je m'arrache le pied pour sortir de la voiture, je l'aurais fait », a confié celui qui exerce désormais de l'autre côté de l'océan Atlantique, en IndyCar et qui va rejoindre l'écurie Andretti Autosport la saison prochaine.


« C'est une succession de miracles »

« C'est un miracle. Ça fait partie des miracles de ce jour-là, auxquels il n'y a pas d'explication. A 67 G, On est censé perdre conscience. (...) Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur. Je n'avais pas le choix, il fallait trouver une sortie. Je revois encore l'image de mon gant gauche devenant noir et brûlant, et la douleur qui va avec. Mais, si je ne dégageais pas mon pied gauche, ce n'est pas la main qui allait fondre. C'est mon corps entier. Ces 28 secondes ont duré 1min30 pour moi, tellement il y avait de pensées à ce moment-là. Tout va au ralenti, a également expliqué Grosjean, qui va se faire réopérer, au micro d'Europe 1. Ces pensées ont dû durer des millisecondes. Mais pour moi, elles sont venues presque doucement, les unes après les autres. Je ne me suis pas rendu compte de l'impact visuel de l'accident, jusqu'à le voir le lundi matin. Et là, j'ai compris. Ce n'est pas un miracle, c'est une succession de miracles. Si on refait cet accident 100 fois, le pilote ne s'en sortirait pas dans 99 % des cas. »

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