F1 : La FIA pose ses conditions pour augmenter le nombre de sprints

F1 : La FIA pose ses conditions pour augmenter le nombre de sprints©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 27 avril 2022 à 09h45

A l'occasion d'une réunion de la Commission F1 ce mardi, la FIA a fait part de son opposition à l'augmentation du nombre de sprints en 2023, notamment pour des raisons financières.

La FIA ne compte pas se laisser faire. Récemment, le directeur sportif de la F1 Ross Brawn a évoqué la possibilité d'organiser six sprints dès la saison 2023, ce qui n'avait pas été possible cette saison par manque d'accord avec les écuries sur le plan financier. Un sujet qui a été abordé ce mardi à l'occasion d'une réunion de la Commission F1, qui rassemble la FIA, Formula 1 et les représentants des écuries. Si cette proposition a reçu le soutien unanime des dix formations engagées dans la discipline, la FIA n'a pas été sur la même longueur d'onde. Si, dans un communiqué, la fédération dirigée par Mohammed Ben Sulayem assure « soutenir le principe d'un nombre accru de sprints », elle n'a pas donné son aval. « La FIA continue d'évaluer l'impact de cette proposition concernant ses opérations en piste et son personnel », a-t-elle déclaré dans un communiqué. Mais la réalité de l'opposition de la fédération serait tout autre.


La FIA demande plus à la F1

En effet, selon les informations du magazine britannique Autosport, la pierre d'achoppement entre la FIA et la F1 concernant l'expansion du nombre de sprint dès 2023 est d'ordre financière. Présent lors de cette réunion, Mohammed Ben Sulayem a fait passer aux écuries et la F1 un message très clair. La FIA ne soutiendra pas ce projet si la contribution financière de la discipline n'était pas revue à la hausse. Une prise de position qui a provoqué de la crispation autour de la table et repousse automatiquement la validation du projet. En effet, pour valider une telle modification, il faut au minimum 25 voix parmi les 30 en sachant que la F1 et la FIA en détiennent dix chacune, contre une seule pour chacune des écuries présentes sur la grille de départ. La FIA, pour jouer la montre dans cette affaire, a assuré qu'elle « apportera ses commentaires à la Commission » dès que possible.


La F1 veut perdre son embonpoint pour 2026

Cette réunion de la Commission F1 a également permis de prendre certaines décisions pour 2023 mais également l'avenir de la discipline. A court terme, l'obligation pour les pilotes d'avoir une caméra intégrée à l'intérieur du casque sera effective dès 2023 au travers d'une modification de la réglementation technique. De plus, pour la seule saison prochaine, les écuries ont accepté de réduire leur allocation pneumatiques pour chaque Grand Prix. Au lieu de treize trains, les pilotes n'en auront plus que onze. « Cela se fera pour évaluer l'incidence de la réduction de l'allocation pneumatique sur le roulage en piste, avec l'intention générale d'aller vers une utilisation plus viable des pneus à l'avenir », précise la FIA. Enfin, concernant les futures monoplaces prévues pour 2026, un objectif de réduction de la traînée a été établi, tout comme une volonté d'aller plus loin dans la standardisation de certains éléments. De plus, la F1 entend avoir des voitures moins volumineuses et, si possible, moins lourdes. En effet, les monoplaces sont passées de 750 à 798 kilogrammes entre 2021 et 2022, notamment pour des raisons de sécurité.

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