Perche/Lavillenie : « J'arrive à faire des trucs que beaucoup pensaient inimaginables »

Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 27 février 2024 à 19h10

Victime d'une rupture partielle d'un tendon au niveau des ischio-jambiers de la cuisse gauche il y a cinq mois, Renaud Lavillenie a repris l'entraînement et compte bien tout faire pour se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris, à 37 ans.

Bien sûr, il aurait préféré être en tenue d'athlète, mais c'est en tant qu'organisateur que Renaud Lavillenie a pris part jeudi dernier au All Star Perche de Clermont, qui a vu Mondo Duplantis signer la meilleure performance mondiale de l'année, avec 6,02m. Le perchiste français de 37 ans a été victime d'une rupture partielle d'un tendon au niveau des ischio-jambiers de la cuisse gauche il y a cinq mois, mais il vient tout juste de reprendre l'entraînement, comme il l'a confié lors d'un entretien à l'AFP. "C'est une étape positive, non négligeable, parce que tu ne vas pas t'amuser à courir en pointes quand t'es éclaté, que t'as mal partout et que tu ne vaux rien. Ca amène vers la prochaine étape, la reprise de la perche. Je n'ai pas encore de date exacte. Mais ça avance bien, je suis dans le plan prévu, même à peine en avance, c'est plutôt cool. Avec mon coach, le kiné, on est confiant. Pas archi confiant, mais en tout cas, il n'y a pas de coup d'arrêt et c'est quelque chose d'important."

Lavillenie de retour à la compétition fin mai ?

L'objectif de Renaud Lavillenie est évidemment de revenir en forme au printemps afin de décrocher sa qualification pour les Jeux Olympiques de Paris, ce qui ne sera pas facile au vu de la concurrence en France. La saison passée, Renaud Lavillenie n'avait été que le huitième performeur français de l'année, avec un modeste saut à 5,61m. Cette année, Thibaut Collet (5,92m), Robin Emig (5,75m), Ethan Cormont (5,75m) ou encore Baptiste Thiery (5,75m) sont déjà dans de bonnes dispositions en salle. Les minimas olympiques ont été fixés à 5,82m et le chrono tourne pour le champion olympique 2012, qui croit toutefois beaucoup en lui. "La perche, je l'ai en moi. Quand j'ai repris après cinq, six mois d'arrêt l'année dernière, je ne me suis posé aucune question et tout est revenu naturellement. Quand tu me mets une perche en main, j'arrive à faire des trucs que beaucoup pensaient inimaginables. C'est mon atout. (...) Ce n'est pas une situation dans laquelle on aime se mettre. Mais comme certains le disent, s'il y en a un qui peut le faire, c'est bien moi : personne ne m'imaginait battre le record du monde et je l'ai fait". Si tout va bien, le perchiste reviendra à la compétition fin mai et disputera un concours tous les week-ends jusqu'à fin juin pour décrocher son billet pour Paris 2024.

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