WTA - Madrid : Pegula accuse les organisateurs de sexisme

Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mercredi 10 mai 2023 à 10h55

La n°3 mondiale Jessica Pegula a fait savoir son mécontentement après avoir été privée de discours d'après-match suite à sa finale en double à Madrid.

Après le "scandale du gâteau", le "scandale du discours". Le tournoi de Madrid, qui s'est déroulé ces deux dernières semaines, s'est parfaitement déroulé d'un point de vue sportif, avec les victoires de Carlos Alcaraz chez les hommes et d'Aryna Sabalenka chez les femmes. Mais d'un point de vue organisationnel, certaines choses ont déplu. La n°3 mondiale Jessica Pegula a en effet fait connaitre son mécontentement après avoir été privée de discours d'après-match. Finaliste du tournoi de double aux côtés de Coco Gauff et battue par la paire Victoria Azarenka - Beatriz Haddad Maia, l'Américaine a regretté de ne pas avoir pu s'exprimer au micro : « Ce qui s'est passé à Madrid est vraiment décevant. Je suis au courant de beaucoup de choses comme de ce qui s'est passé, des détails qui ont précédé l'événement, simplement parce que Vika (Azarenka) et moi faisons partie du conseil des joueuses. J'avais le sentiment que quelque chose allait se passer. Est‐ce que je pensais que nous n'allions pas pouvoir parler ? Non. Je n'ai jamais entendu parler de cela de toute ma vie. Même dans la plus petite des finales de Challenger, on peut parler. Je ne sais pas dans quel siècle ces gens vivent pour prendre une telle décision, ou comment ils ont pu avoir une conversation et décider que c'était une bonne décision et qu'il n'y aurait pas de réactions négatives. » Après le match, Victoria Azarenka avait elle aussi exprimé sa déception : « Difficile d'expliquer à Léo que sa maman n'arrive pas à lui dire bonjour lors de la remise des trophées."

Les tenues, la programmation, le gâteau...

Les organisateurs du tournoi madrilène, et notamment son directeur, l'ancien joueur Feliciano Lopez, n'ont souhaité faire aucun commentaire. Mais cet épisode a de quoi donner du grain à moudre aux féministes, qui ont déjà pu noter que les ramasseuses de balles avaient des tenues particulièrement courtes durant la tournoi, qu'Aryna Sabalenka avait reçu un gâteau d'anniversaire pour ses 25 ans beaucoup plus petit que celui de Carlos Alcaraz, qui a fêté ses 20 ans la semaine passée, et que la n°1 mondiale Iga Swiatek s'est plainte d'avoir dû débuter sa demi-finale à 23h00 passé.

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