Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 mai 2023 à 23h58
Un retour sur terre pour le moins brutal. La défaite de Daniil Medvedev, si elle reste une surprise de par sa précocité et l'identité de son adversaire, n'est pas non plus la sensation du siècle tant le Russe patauge à Roland-Garros. Et il le fait savoir.
Daniil Medvedev s'était pourtant forcé à y croire : logiquement gonflé à bloc par sa surprenante victoire au Masters 1000 de Rome il y a un peu plus d'une semaine, tête de série n°2 de Roland-Garros et bénéficiant d'une moitié de tableau a priori très favorable (sans Carlos Alcaraz ni Novak Djokovic, pour ne citer qu'eux), le Russe a très vite été rattrapé par sa haine en réalité viscérale de la terre battue. C'est la deuxième fois seulement au 21eme siècle qu'une des deux premières têtes de série est éliminée à Paris dès le premier tour, après Pete Sampras en 2000 contre Mark Philippoussis. "Chaque fois que cette partie de la saison se termine, je suis satisfait. Que ce soit en quarts de finale, au premier tour ou au quatrième tour, je suis heureux. Avec le vent et le court sec, j'avais la bouche pleine de terre battue, dès le troisième jeu." Très appétissant.
Toujours aussi prosaïque dans ses descriptions, particulièrement celle de la terre battue, Daniil Medvedev ne parvient décidément pas à en comprendre l'intérêt : "Je ne sais pas si les gens aiment avoir de la terre battue sur les chaussettes, on peut les jeter dans le sac après la saison... Moi, je n'aime pas ça. J'aime que cette saison soit finie. Je vais pouvoir bien me reposer, c'est un des avantages. Beaucoup de relaxation dans les jours à venir, et heureux de passer au prochain défi. Même si, évidemment, j'aurais aimé rester plus longtemps à Paris... Même si c'est de la terre battue !" En sept participations à Roland-Garros, l'ancien n°1 mondial (à l'hiver 2022) a échoué cinq fois au premier tour et son meilleur résultat, un quart de finale, a été obtenu en 2021 (défaite contre Stefanos Tsitsipas).