Nadal corrige Djokovic pour s'offrir son 13eme Roland-Garros

Quentin Lecointe, Media365, publié le dimanche 11 octobre 2020 à 17h54

Irrésistible, Rafael Nadal a facilement dominé Novak Djokovic (6-0, 6-2, 7-5) dans une finale décevante. L'Espagnol s'offre ainsi son 13eme Roland-Garros et son 20eme titre du Grand Chelem.

Souvent très démonstratif après le dernier point synonyme de nouveau sacre à Roland-Garros pour lui, Rafael Nadal a cette fois-ci été plus sobre sur le court en se contentant de se mettre à genoux devant sa ligne de fond de court. Il faut dire que l'Espagnol n'a pas eu à puiser dans ses ressources profondes pour s'adjuger son 13eme titre à Roland-Garros et son 20eme du Grand Chelem (meilleure performance de l'histoire à égalité avec Roger Federer). Et ce n'est pas le toit, fermé avant le début de la finale en raison de la pluie, qui est venu perturber un Nadal irrésistible tout au long du tournoi et de cette finale, avec aucun set égaré sur sa route. Le numéro 2 mondial a été aidé tout au long de cette finale par un Novak Djokovic bien en deçà de son niveau affiché depuis le début de l'année 2020 et de ce tournoi. Face à un Nadal parfaitement réglé d'entrée de jeu (deux fautes directes sur l'ensemble du premier set), le Serbe a essayé de perturber son adversaire en prenant des risques avec notamment de nombreuses amorties distillées. Mais ses erreurs étaient beaucoup trop fréquentes pour venir perturber le maître des lieux. Mieux, Nadal se montrait impitoyable sur les points importants pour infliger une bulle (6-0) au n°1 mondial en 45 minutes.

Un deuxième set dans la lignée du premier

Le scénario du deuxième set a été assez proche de celui du premier, avec un Nadal toujours aussi précis dans ses coups (quatre fautes directes) et impeccable sur ses mises en jeu (aucune balle de break à écarter). A contrario, Djokovic continuait de commettre de nombreuses erreurs sans parvenir à faire mal à son adversaire. Preuve de ses grandes difficultés tout au long de cette rencontre, le Serbe a dû attendre sa septième mise en jeu pour ne pas avoir à négocier une balle de break. Embarqué dans un véritable cauchemar, Djokovic ne montrait pas de signes de rébellion, comme assommé parce qui se déroulait sur le court. C'est le plus logiquement du monde qu'il concédait la deuxième manche (6-2) contre un Nadal sur le qui-vive pour punir ses approximations.

Djokovic s'est réveillé trop tard

C'est finalement au moment où on s'y attendait le moins que le n°1 mondial a réussi à donner (enfin) un peu de piment à cette finale. Mené d'un break dans le troisième set, Djokovic parvenait à refaire son retard (3-3) pour donner un peu de suspense à ce match qui en manquait cruellement. Cette finale pouvait alors démarrer, mais le moment où les deux joueurs auront réussi à bien jouer ensemble n'aura finalement duré que quelques jeux. A cinq partout, le Serbe passait à côté de son jeu pour offrir le break à Nadal sur une double faute dans une issue devenue inéluctable. L'Espagnol, breaké une seule fois tout au long du match, n'avait pas de quoi trembler au moment de servir pour s'adjuger son 13eme titre Porte d'Auteuil, une performance irréelle qui le fait un peu plus rentrer dans l'histoire du sport.

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