Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 05 juin 2022 à 15h25
Peinée par la polémique née de ses propos comparant les tennis masculin et féminin, Amélie Mauresmo rappelle ses états de service. Elle en profite pour marcher dans les pas de Billie Jean King concernant le déroulé des finales.
Amélie Mauresmo, à l'occasion de son grand bilan de l'édition 2022 de Roland-Garros (sa première en tant que nouvelle directrice du tournoi) au côté du président de la FFT, Gilles Moretton, est revenue sur l'idée de finales féminines en trois sets gagnants réitérée par Billie Jean King. La Française approuve : "Quand je jouais, j'aurais aimé ça. Il y a eu la finale du Masters en cinq sets, mais ça s'était déjà arrêté quand je suis arrivée. Quand tu perds un set, tu te sens tout de suite dos au mur... Il y a plein de choses qui peuvent entrer en ligne de compte, ça donne plus de temps afin de gérer la tension, c'est un match en part. C'était vraiment mon point de vue de joueuse. Le tennis féminin y gagnerait. Peut-être que l'attachement se fait aussi plus aux garçons parce qu'ils jouent en cinq sets, donc plus longtemps..."
"Je ne cache pas que ça a été un peu rude"
Son président appuie : "C'est le charme du tennis, ce n'est jamais fini. C'est long, il peut se passer plein de choses." Les deux dirigeants ont également confirmé que les travaux débuteront cette année sur le court Suzanne-Lenglen, afin de poser un toit comme sur le Philippe-Chatrier. Il sera prêt dans deux ans, également en vue de Paris 2024.
Enfin, Mauresmo a admis qu'elle avait mal encaissé les réactions à ses propos sur l'attrait du tennis féminin, lancés à propos de la programmation des "night sessions" qui ont été neuf fois sur dix réservées aux messieurs. Seul le match entre Alizé Cornet et Jelena Ostapenko, le jeudi soir pour le compte du deuxième tour (victoire de la Française en trois manches), a permis au tennis féminin d'être représenté en soirée.
"Depuis presque 25 ans, je considère avoir fait avancer la cause de la femme soit en tant que joueuse, soit en entraînant des joueuses, soit en entraînant Andy Murray - où j'en ai pris plein la tronche aussi. Cette communication a peut-être été une maladresse de ma part, mais je ne cache pas que ça a été un peu rude de voir que ça remettait en question tout ce que j'ai pu faire pour le tennis féminin et pour les femmes." Iga Swiatek, notamment, n'avait pas hésité à tancer l'ancienne n°1 mondiale pour cette sortie médiatique qui avait fait jaser.