Aurélien CANOT, Media365, publié le jeudi 27 janvier 2022 à 10h06
Pour la première fois depuis quarante-deux ans, la finale du double messieurs opposera samedi deux équipes australiennes. Le titre se décidera en effet entre Nick Kyrgios et Thanasi Kokkinakis et leurs compatriotes Mathew Ebden et Max Purcell. Depuis 1997, et le succès des mythiques Todd Woodbridge et Mark Woodforde, les Australiens n'ont plus inscrit leur nom au palmarès.
Les successeurs d'Ivan Dodig et Filip Polasek, vainqueurs du tableau de double de la dernière édition, seront australiens. C'est d'ores et et déjà une certitude.Samedi, la finale du double messieurs opposera en effet deux équipes australiennes. Après la qualification dans un premier temps de Mathew Ebden et Max Purcell aux dépens de la paire composée de Ram et Salisbury (victoire 6-3, 7-6 des Aussies), Thanasi Kokkinakis et Nick Kyrgios, eux aussi présents dans le dernier carré, se sont engouffrés dans la brèche ouverte par leurs deux compatriotes en s'imposant également en deux sets (7-6, 6-4), face aux Espagnols Granollers et Zeballos. Pour la première fois depuis 1997 et le succès des légendaires Todd Woodbridge et Mark Woodforde (face à Lareau et O'Brien), l'Australie est donc certaine de renouer avec le succès à Melbourne dans une spécialité qui a longtemps été celle du pays. Si Purcell, déjà, et Luke Saville, derniers finalistes australiens en date, s'étaient déjà retrouvés sur la dernière marche, en 2020 contre Ram et Salisbury, ils étaient restés à quai néanmoins, après leur défaite sèche (6-4, 6-2) face à ces deux joueurs face à qui Purcell, désormais associé à Ebden, a pris sa revanche ce jeudi. Et en ce qui concerne Woodbridge et Patrick Rafter, s'ils avaient bien soulevé le trophée (en 2001 pour le premier et en 1999 pour le second), ils n'étaient pas accompagnés lors de leur sacre par un autre joueur australien (Woodbridge faisait équipe avec le Suédoise Jonas Björkman, à l'instar de Rafter deux ans plus tôt).
Quand Kyrgios vit chaque match comme son dernier
La dernière finale cent pour cent australienne en double remonte quant à elle à 1980. Mark Edmondson et Kim Warwick avaient alors remporté cette finale entre joueurs locaux face à une autre paire australienne composée elle de Peter McNamara et Paul McNamee. Quarante-deux ans plus tard, le public du Melbourne Park aura donc le plaisir de voir quatre de ses représentants en découdre sous ses yeux pour le trophée, samedi en finale. Une finale de rêve pour les spectateurs australiens, d'autant que les bouillants Kyrgios et Kokkinakis, qui n'ont pas cessé de faire le show depuis le coup d'envoi de la quinzaine mais néanmoins ivres de bonheur après leur victoire jeudi, ne devraient pas se gêner une nouvelle fois pour régaler le public. "Cette semaine a été folle, j'ai l'impression que chaque fois que je vais sur le terrain, c'est comme si c'était mon dernier jour. Nous ne nous attendions certainement pas à gagner autant de matchs, alors espérons que nous continuerons à faire sortir le lapin du chapeau", a confié "Crazy Nick" après que son copain et lui ont validé jeudi leur billet pour une première finale en Grand Chelem. Melbourne Park ne pouvait pas espérer mieux.