Nicolas Kohlhuber, Media365, publié le jeudi 11 février 2021 à 15h57
Le tableau féminin de l'Open d'Australie a perdu sa tenante du titre dès ce mardi lors du deuxième tour. Sofia Kenin s'est inclinée devant Kaia Kanepi et a reconnu que la pression liée à son nouveau statut avait été trop forte.
Un an après avoir remporté le premier tournoi du Grand Chelem de sa carrière à Melbourne, Sofia Kenin a été éliminée de l'Open d'Australie dès le deuxième tour. Ce mardi, elle a été sèchement battue en 1h04 par Kaia Kanepi (3-6, 2-6). Après une entrée en lice poussive face à Maddison Inglis (7-5, 6-4), l'Américaine n'a cette fois pas eu les ressources suffisantes pour conserver son titre plus longtemps. En conférence de presse, la quatrième du classement WTA a avoué que le costume de tenante du titre et de favorite à la victoire finale était trop grand pour elle. La pression de ce statut qu'elle découvrait était tout simplement trop forte pour elle. Elle en a parlé sans pouvoir retenir ses larmes. "J'étais visiblement beaucoup trop nerveuse. J'avais l'impression de ne pas être là. Ma tête n'était pas là."
"Je n'ai pas réussi à supporter cette pression"
Plus tard, elle a évoqué les attentes qui entourait son retour à Melbourne. "J'avais l'impression que tout le monde me demandait. "Est-ce que tu es prête à gagner à nouveau ?" Évidemment je disais oui. Mais vu comment j'ai joué, ce n'était pas le cas." Sans galvauder la performance de son adversaire, l'Américaine a expliqué à quel point jouer un tournoi du Grand Chelem avec le statut de tenante du titre était différent de tout le reste. "Je n'ai jamais expérimenté quelque chose comme ça. Je n'étais pas à 100%, je n'ai pas réussi à supporter cette pression. Je n'étais pas habituée à ça donc maintenant je dois trouver les moyens de jouer correctement à ce niveau." Si les questions au sujet de cette pression et de cette faillite mentale sont largement revenues durant la conférence de presse d'après match, c'est parce que Sofia Kenin avait déjà parlé d'une sorte d'anxiété à l'idée de revenir à Melbourne, la terre de son plus grand exploit. Dans les colonnes du New York Times, quelques jours avant le début de l'Open d'Australie, la joueuse de 22 ans avait notamment évoqué sa peur d'être éliminée rapidement. Malheureusement pour elle, c'est ce qui est arrivé ce mardi avec une défaite dès le deuxième tour du premier tournoi du Grand Chelem de l'année.