Ukraine : Stakhovsky, des nouvelles du front

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Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 29 avril 2024 à 14h54

L'ancien tennisman ukrainien Sergiy Stakhovsky, parti combattre les Russes dès février 2022, se raconte dans un documentaire de L'Equipe Explore.

Cela fait plus de deux ans. Plus de deux ans que l'Ukrainien Sergiy Stakhovsky a tout quitté pour aller combattre contre l'invasion russe. Aujourd'hui âgé de 38 ans, l'ancien 31e mondial, qui a pris sa retraite en janvier 2022 après son élimination dès les qualifications de l'Open d'Australie, fait l'objet d'un documentaire de L'Equipe Explore intitulé « À balles réelles : Stakhovsky, du tennis à la guerre ». Stakhovsky y raconte son départ de Dubaï en février 2022, quand les forces russes ont fait leur entrée en Ukraine. "Je n'ai pas dit à mes trois enfants que je partais... Cela reste sûrement le jour le plus difficile de ma vie... La seule raison de mon départ, c'est que j'étais prêt à me battre", y confie notamment celui qui est devenu soldat au sein d'une unité équipée de mortiers de 82 mm et 120 mm, en charge de soutenir la première ligne de l'armée ukrainienne sur le front de l'Est.

"Quelqu'un de froid et dur"

Un documentaire où on découvre le nouveau quotidien de Stakhovsky, qui compte quatre titres en simple, et autant en double, ainsi qu'une victoire de prestige contre Roger Federer au deuxième tour de Wimbledon en 2013. Un quotidien bien éloigné du monde feutré de la petite balle jaune, qui a forcément impacté l'ancien joueur. "C'est aujourd'hui quelqu'un de froid et dur. Je suis allé le voir en novembre, puis en février dernier et j'ai senti que son discours s'était encore durci", révèle au Figaro Nicolas Jambou, le réalisateur de ce documentaire, disponible dès ce lundi. L'an dernier, dans un entretien à France Culture, Stakhovsky avait expliqué que son passé de sportif de haut niveau était un atout sur le front. "Ma formation de sportif m'aide. La composante physique est bien sûr très importante. Si je cours vite, je peux réagir vite. Sur le plan psychologique, j'ai de la chance de ne pas être pétrifié par la peur, par exemple pendant les bombardements. Vous savez, il est normal d'avoir peur. Mais il faut savoir dominer cette peur et maîtriser ses émotions", confiait-il ainsi.

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