Escudé : "Un programme qui accompagne les jeunes dans leur évolution, c’est génial !"

Escudé : "Un programme qui accompagne les jeunes dans leur évolution, c’est génial !"©Media365
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Aurélien CANOT, Media365, publié le lundi 29 novembre 2021 à 14h56

Alors que le tennis français traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire, Nicolas Escudé, directeur technique national de la FFT, attache une grande importance au programme « Team BNP Paribas Jeunes Talents » destiné à accompagner nos futurs champions sur la route des sommets. Et si les 25 jeunes talents du tennis français pourront compter sur l’appui de Jo-Wilfried Tsonga, parrain du programme, le « Scud », lui, se souvient qu’il avait pu compter à l’époque sur les conseils précieux de Guy Forget.

Nicolas Escudé, qu’attendez-vous de ce programme développé par BNP Paribas en association avec la FFT ?
Au-delà d’attendre, c’est un partenariat qui est juste magnifique pour une fédération, pour notre fédération. C’est un partenariat historique qui vient suppléer quelque part le travail qui est déjà le nôtre. Au-delà de l’aspect financier, il vient aider ces jeunes à se structurer et s’appuyer sur d’anciens champions, dont le parcours a pu les mener au plus haut. C’est quelque chose de très important, car au-delà de former les champions de demain, il permet aussi de les accompagner dans leur éducation, leur évolution et l’apprentissage de la vie de joueur professionnel. L’accompagnement humain de ce programme est aussi important que le soutien financier.

Auriez-vous rêvé de pouvoir bénéficier d’un tel programme vous quand vous étiez jeune ?
La question ne se posait pas à mon époque et j’ai toujours été bien pris en charge par la Fédération. Ce programme « BNP Paribas Jeunes Talents » a été mis en place pour aider ceux qui en ont vraiment besoin, que ce soit en termes de ressources humaines ou de besoins financiers. Concernant les jeunes joueurs actuels, c’est forcément un appui supplémentaire. Non pas pour la fédération, mais pour le tennis français.

Le bilan de cette année n’est pas brillant et on a peur pour l’avenir du tennis français. Ce type de structure est-elle à même de nous rassurer et est-ce que cela peut passer par là ?
Oui, ça peut. Les résultats au plus haut niveau ont été historiquement catastrophiques. Un seul français au troisième tour dans les tournois du Grand Chelem, personne en deuxième semaine… Ce n’est pas vraiment brillant. La relève met un petit peu de temps, il faut arriver à densifier encore davantage le vivier des jeunes joueurs que l’on peut avoir au plan national. Alors, forcément, le travail effectué par BNP Paribas pour accompagner cette démarche nous rend optimistes pour la suite.

Escudé : « J’avais pu m’appuyer sur Guy (Forget) »

Le risque n’est-il pas de mettre ces jeunes joueurs dans un confort trop grand ?
Je pense qu’il faut prendre le problème différemment. Il ne faut pas juste voir l’aspect confortable des choses. Effectivement, certaines choses leur sont plus facilement accessibles à travers ce programme, mais au-delà de ça, ils doivent en comprendre l’utilité ainsi que la chance qu’ils ont d’en bénéficier, que ce soit immédiatement ou dans le futur. Avec un programme comme celui-là, les jeunes et leurs familles ont plus de moyens mis à leur disposition, mais la finalité est avant tout de leur expliquer à quoi cela sert concrètement.

Pour Jo-Wilfried Tsonga, un joueur de tennis n’est jamais aussi fort que lorsqu’il est à l’aise dans ses baskets. Le rejoignez-vous ?
Oui, c’est certain. Les joueurs performants au plus haut niveau sont bien dans leur corps, dans leur tête et dans leur vie, et cela se traduit dans les résultats qu’ils peuvent obtenir sur le terrain. C’est une évidence. Ce programme « BNP Paribas Jeunes Talents » vise aussi à les aider à s’accomplir humainement.

A vos débuts, aviez-vous pu vous aussi vous appuyer sur un joueur expérimenté afin de profiter de son vécu ?
Il y en a eu plusieurs, oui. Durant mes jeunes années, et d’ailleurs j’ai pu le retrouver ensuite sur la chaise en tant que capitaine (de l’équipe de France de Coupe Davis), il y a eu Guy (Forget). Après mes années fédérales, lorsque je suis parti voler de mes propres ailes, j’avais pu m’appuyer sur lui concernant le choix de coach et de structure.

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