Dopage : Pas de verdict avant 2025 pour Sinner

Dopage : Pas de verdict avant 2025 pour Sinner ©Icon Sport, Media365
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Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 13 décembre 2024 à 20h40

Le directeur général de l'AMA a confirmé qu'un verdict dans l'appel interjeté contre la décision de l'ITIA de blanchir Jannik Sinner ne sera pas rendue avant le début de l'année 2025.

Jannik Sinner ne passera pas une fin d'année sereine. S'il a conclu la saison avec un titre au Masters de Turin puis un sacre avec l'équipe d'Italie en Coupe Davis, le numéro 1 mondial a une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En mars dernier, à l'occasion du Masters 1000 d'Indian Wells, le Transalpin a été contrôlé deux fois positif à un produit anabolisant, le clostébol. Mettant en avant la thèse d'une contamination accidentelle via un spray utilisé par un membre de son encadrement, Jannik Sinner était passé entre les mailles du filet. En effet, un tribunal indépendant de l'Agence Internationale d'Intégrité du Tennis (ITIA) avait annoncé avoir blanchi l'Italien, assurant que ce dernier « n'a commis aucune faute ou négligence ». Un verdict qui n'a pas été du goût de l'Agence Mondiale Antidopage (AMA). Cette dernière a interjeté appel devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) en septembre dernier, à l'issue d'une période de réflexion d'un mois.

Niggli assure que Sinner a une part de responsabilité

Dans le cadre d'un entretien accordé à l'AFP, le directeur général de l'AMA Olivier Niggli a fait le point sur la procédure, assurant qu'il n'y aura « rien d'ici la fin de l'année ». Revenant sur le fond de l'affaire, ce dernier assure que la position de l'agence est « qu'il y a quand même une responsabilité de l'athlète par rapport à son entourage » alors que cette dernière « ne conteste pas le fait que ça a pu être une contamination ». Pour justifier la prolongation de la procédure, Olivier Niggli avance que l'AMA « estime que l'application des règles ne correspond pas à la jurisprudence ». Enfin, face aux critiques concernant le délai entre la décision et sa publication par l'ITIA, le directeur général de l'AMA a confié que « la protection de la réputation d'un athlète » devrait être la première préoccupation. « On vit dans un monde où les réseaux sociaux sont ce qu'ils sont et font qu'une réputation peut partir en fumée en très, très peu de temps », a-t-il conclu. Jannik Sinner devra ainsi patienter encore quelques semaines pour connaître son sort dans cette affaire.

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