Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 13 décembre 2024 à 19h50
C'est bien à près de 10 000 km de là qu'Auguste-Delaune, samedi, risque de devenir le centre des attentions.
Les Rémois Keito Nakamura et Junya Ito s'apprêtent à accueillir leur compatriote Takumi Minamino, soit trois des plus grandes stars de la sélection japonaise avec Takefusa Kubo (Real Sociedad, formé au Barça et qui a appartenu brièvement au Real) et Daichi Kamada (Crystal Palace) - celle qui survole le plus ses qualifications asiatiques pour la Coupe du monde 2026, ce qui devrait entériner sa qualification dès le mois de mars. Les trois joueurs de Ligue 1 étaient tous titulaires lors de la dernière victoire en Chine (1-3) le mois passé, Daichi Kamada entrant seulement en jeu à la place de Takumi Minamino.
Elsner : "On sent une osmose entre les deux"
"Les fans japonais vont regarder", confirme ainsi l'ancien attaquant de Liverpool, qui enchaîne sa troisième saison à Monaco après être arrivé en 2022 contre quinze millions d'euros. "Je n'ai pas encore contacté mes coéquipiers japonais, pourtant j'ai une bonne relation avec eux. Ils sont en bonne forme et sont des joueurs clés de leur effectif. Je suis heureux de pouvoir jouer contre eux. La saison dernière, durant la Coupe d'Asie, nous avions regardé le match retour ensemble." Le 13 janvier, alors que les Japonais n'étaient pas encore entrés en lice au sein de la compétition continentale (ils avaient ensuite été éliminés en quarts de finale par l'Iran, début février), Reims s'imposait à Monaco 3-1, "c'est donc une sorte de revanche pour moi" sourit Takumi Minamino.
Le décalage horaire permettra aux fans japonais de regarder ce match à 13h pour eux, peut-être pour un réveil de la paire rémoise au meilleur des moments. En tout cas, c'est ce qu'espère leur coach Luka Elsner : "Ils se sentent bien à Reims, c'est un critère clé et on accueille bien, on adapte bien aussi. Ils ont leur place dans le football français et on sent vraiment une osmose entre les deux. Quand on vient de si loin, c'est un soutien important d'avoir un partenaire avec les mêmes références culturelles, ça facilite le bien-être au quotidien." Ce dont Takumi Minamino ne bénéficie pas, même si la vie à Reims n'est évidemment pas la même qu'à Monaco... Mais Junya Ito profite de la proximité de Paris pour s'y rendre souvent, et sinon, il "mange plutôt japonais" et "pense souvent à Takumi Minamino, on a un parcours similaire" : "Je suis conscient que de plus en plus de gens nous suivent au Japon, et si on gagne plus, il y en aura encore davantage."