Aurélien CANOT, Media365, publié le mardi 29 novembre 2022 à 20h55
Battue dimanche par le Canada en finale de la Coupe Davis, l'Australie ne digère pas cette désillusion. Au-delà de la défaite, l'équipe vaincue ne comprend toujours pas ce que les Canadiens faisaient face à elle à Malaga sachant qu'ils avaient été éliminés en barrages en mars dernier.
Naturellement, il y a cette défaite, sèche (2-0), en finale de la Coupe Davis, dimanche dernier à Malaga contre le Canada, alors que l'Australie rêvait de renouer avec le succès dans cette épreuve. Toutefois, ce n'est pas le revers face aux Canadiens qui laisse le plus d'amertume aux Australiens au lendemain de cette finale perdue mais la présence du Canada elle-même. Pour Todd Woodbridge, double vainqueur de l'épreuve, jamais en effet l'Australie n'aurait dû affronter dimanche en Espagne pour le titre Felix Auger-Aliassime et ses compatriotes. Et pour cause. Beaucoup de gens l'ont peut-être oublié mais ces Canadiens vainqueurs dimanche à Malaga de la première Coupe Davis de leur histoire aux dépens des Aussies n'auraient même pas dû participer à cette phase finale. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'ils avaient été... éliminés en mars dernier en barrages. Privé à l'époque de ses deux leaders Auger-Aliassime et Shapovalov, le Canada, alors représenté par les très modestes (pour ne pas dire inconnus) Alexis Gallerneau et Steven Diez s'était fait balayer (4-0) sur le court de La Haye face aux Pays-Bas.
"Il y aura toujours un astérisque au-dessus de cette victoire"
Une gifle synonyme d'élimination pour le pays au blason frappé de la feuille d'érable qui n'aurait donc jamais pu poursuivre finalement sa route et encore moins imaginer soulever le trophée huit mois plus tard sans le coup de pouce involontaire de la... Russie. Après que le président russe Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l'Ukraine, la fédération internationale de tennis (ITF) avait en effet décidé d'exclure l'équipe russe et de repêcher le Canada. Pour Woodbridge, qui ne digère pas ce système de repêchage, l'ITF n'aurait jamais dû prendre cette décision, mais uniquement exclure la Russie sans la remplacer. "Je suis incroyablement fier de l'équipe australienne mais pas du comité de l'ITF et de la Coupe Davis, parce qu'il y aura toujours un astérisque au dessus de cette victoire du Canada. Elle relance le débat sur la décision d'accorder des wild‐cards", a posté l'ancien joueur sur Twitter après le succès des Canadiens.