Hockey sur glace : Fin de carrière pour Anthony Guttig après une septième commotion cérébrale

Hockey sur glace : Fin de carrière pour Anthony Guttig après une septième commotion cérébrale©Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 20 avril 2022 à 08h58

A 33 ans, Anthony Guttig a annoncé qu'il mettait un terme à sa carrière. Une décision motivée par les conséquences d'une septième commotion cérébrale subie cette saison, lors d'une séance d'entraînement.

Anthony Guttig ne veut plus prendre de risques. L'attaquant des Dragons de Rouen, international à 102 reprises avec l'équipe de France, a décidé de mettre un terme à sa carrière, entamée au plus haut niveau en 2006. Une décision qui intervient cinq mois après avoir souffert d'une commotion cérébrale à l'occasion d'une séance d'entraînement, commotion qui était sa septième. « Cette décision, je l'ai officiellement prise au moment des réunions de fin de saison avec Fabrice Lhenry et Guy Fournier, mais elle coulait de source, a confié Anthony Guttig dans un entretien accordé au quotidien local Paris-Normandie. C'est la suite logique de tout ce que j'ai vécu ces derniers mois. » Ce choix de raccrocher à 33 ans aurait pu surprendre en interne, mais ça n'a visiblement pas été le cas. « Au club, personne n'a été surpris. Les joueurs, le staff, tout le monde sait ce qu'impliquent les commotions, a ajouté l'attaquant international. Ils auraient été plus surpris si je leur avais dit : 'Non, non, je continue, tout va bien se passer'. »


Guttig : « Je ne veux pas jouer avec le feu »

Concédant que « sept commotions, ça fait beaucoup », Anthony Guttig a assuré que ce choix est conditionné par des éléments bien au-delà de la sphère du hockey sur glace. « Je ne suis plus tout jeune et que je ne suis pas tout seul, j'ai une famille. Il y a des tonnes de choses qui rentrent dans l'équation, a-t-il déclaré. J'aime le hockey, mais je ne veux pas y laisser ma vie. Je ne veux pas jouer avec le feu. » Admettant qu'il se sentait encore capable de jouer au hockey-sur glace, Anthony Guttig a assuré que « le plus important reste la santé ». « Une commotion, ça n'est pas une blessure quelconque, ajoute-t-il. Je ne peux pas me permettre de jouer à la loterie avec ça ou de prendre un risque inconsidéré. » C'est la récurrence des symptômes liés à une commotion cérébrale qui ont achevé de le convaincre que le temps était venu de dire « stop ». « Au début, je me suis dit que ça allait vite passer, que ça allait repartir. Et puis, quand j'ai vu que ça traînait, que les symptômes ne passaient pas, j'a commencé à me poser des questions, à réfléchir à la situation et, au final, avec un peu de recul, la décision n'a pas été difficile à prendre, elle est juste logique. »

Vos réactions doivent respecter nos CGU.