Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le vendredi 03 mars 2023 à 11h55
Battu pour la première fois l'an dernier, Tony Yoka revient sur les conditions de sa défaite avant d'affronter Carlos Takam le 11 mars.
Tony Yoka évolue sur une autre planète depuis sa médaille d'or décrochée aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016. Grande révélation de la boxe tricolore au côté d'Estelle Mossely, sa compagne d'alors dont il est depuis séparé, le Français s'est attiré les lumières, est passé professionnel et a remporté tous ses combats. Jusqu'à chuter en mai 2022, battu par le Congolais Martin Bakole. Une première défaite chez les « pros » sur laquelle il se confie dans L'Equipe, vendredi.
« Je n'aurais jamais dû faire ce combat face à Bakole »
Le 14 mai dernier, Yoka a subi son premier revers. Un combat qu'il n'aurait jamais dû faire selon lui. « Ma préparation a été catastrophique, confie sans fard. J'ai eu le nez pété dès la première séance. Je venais de faire quatre rounds hyper intenses contre Jared Anderson (un boxeur américain de 23 ans invaincu en 13 combats), qui est très fort et ne lâche rien. J'ai enchaîné face à Jonathan Rice (36 ans, 16 victoires, 6 défaites, 1 nul). Le sachant moins dur, je me suis relâché. Bam, j'ai pris un pruneau ! Ensuite, mon nez se refracturait quasi à chaque séance. Camp d'entraînement foutu, bricolé. Je n'aurais jamais dû faire ce combat face à Bakole. Mais je l'avais déjà reporté suite à un pépin à l'épaule. Je me suis dit" ça va passer ! " »
« Ce combat face à Takam doit me servir pour repartir plus fort »
Tony Yoka, âgé de 30 ans, était alors dans une situation compliquée. « La vérité c'est que j'étais dans une mauvaise passe. Après mon divorce, je me suis retrouvé aux États-Unis. Mes enfants me manquaient terriblement. Je l'ai très mal vécu. Je me disais" pourquoi tu fais tout ça ? ", je m'entraînais sans savoir pourquoi. Rien n'allait. Au premier round face à Bakole, mon nez s'est repété. Je voyais double. Et je me suis mis à lui rentrer dedans au lieu d'essayer de le boxer. J'ai fait" tapis", comme on dit au poker. Grosse erreur », lâche le Français qui va tenter de rebondir contre Carlos Takam, le 11 mars au Zénith de Paris . « Je suis attendu, je n'ai pas le droit à l'erreur. Mais je ne veux pas parler de dernière chance ou de rachat. Ma défaite face à Bakole a clos un chapitre de ma vie, je dois en ouvrir un nouveau. (...) Ce combat face à Takam doit me servir pour repartir plus fort. »