Rio 2016 - Rapport McLaren : La FFB s'insurge !

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Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 04 octobre 2021 à 18h02

Quelques jours après la publication des premiers éléments de l'enquête menée par Richard McLaren autour d'une éventuelle manipulation des juges lors des Jeux de Rio qui aurait fait le jeu de la France et de l'Ouzbékistan, et en particulier de Tony Yoka, la FFB s'insurge ce lundi dans un communiqué.

Tony Yoka et Sofiane Oumiha soupçonnés d'avoir bénéficié à Rio de juges corrompus et manipulés, la Fédération française de boxe ne pouvait pas rester muette bien longtemps. Quelques jours après la publication des premiers éléments du rapport de Richard McLaren - ce professeur de droit canadien ayant décidé de s'attaquer à la boxe olympique après avoir eu vent de résultats suspects lors du tournoi des Jeux 2016 - la FFB est donc sortie de ce silence, via un communiqué dans lequel elle s'offusque d'entendre deux de ses porte-drapeau touchés de plein fouet par cette enquête de celui qui avait dénoncé par le passé le dopage organisé au sein de l'athlétisme russe ou mis en lumière des pratiques de corruption dans le milieu de l'haltérophilie. Yoka pourrait même être privé de la médaille d'or des super-lourds qu'il avait décrochée à Rio, si la Fédération internationale de boxe (IBF) venait à aller dans le sens du juriste canadien. Pour la FFB, trop, c'est trop. " Ce rapport préliminaire recèle des accusations qui relèvent de l'allégation et de la supputation sans jamais apporter de preuves tangibles et factuelles de ce qu'il avance. Le procédé est des plus choquants au regard de la gravité et du préjudice que ces assertions portent aux sportifs concernés ainsi qu'à la Fédération française de boxe", qui refuse d'entendre, comme le laisse entendre McLaren, que la "Team Solide", le nom donné lors de ces Jeux 2016 à cette équipe de France de boxe revenue du Brésil avec six médailles, dont deux d'or, a bénéficié, au même titre que l'Ouzbékistan, de favoritisme.

Nato : "Personne n'a le droit de salir nos boxeurs !"

"On relève, dans ce rapport, que l'ancien Directeur exécutif - français - de l'AIBA aurait sciemment favorisé certains compétiteurs parmi lesquels des athlètes tricolores. Nous sommes dans l'attente des preuves qui permettraient d'étayer pareilles affirmations, lesquelles ne sont, pour l'heure, que des hypothèses", tonne la FFB, qui s'insurge via la voix de son président Dominique Nato : "La Fédération française de boxe affirme qu'aucun de ses membres présents à Rio n'a été informé ni n'a cautionné et, a fortiori, participé de près ou de loin à la moindre manœuvre qui eût bafoué la déontologie et les principes de l'olympisme. Personne n'a le droit de salir les boxeurs et les boxeuses français en se basant sur des analyses aussi approximatives qu'infondées ! (...) Nos athlètes ont remporté leurs médailles sans contestation, grâce à leur engagement sans faille et à la qualité de la boxe qu'ils ont produite à l'intérieur du ring. Preuve en est qu'aucun de leurs adversaires défaits n'a, sur le moment, contesté officiellement les décisions ni porté la moindre réclamation devant les instances compétentes." L'ancien DTN rappelle d'ailleurs, comme pour mieux attester de sa bonne foi qu' "aucune anomalie" n'a été relevée à Rio après les combats des six médaillés tricolores. Sur les six, deux pourraient pourtant se voir retirer leur titre olympique. La FFB, qui ne décolère pas, fera tout pour que cela ne soit pas le cas.

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