Affaire Laporte-Altrad : Les garanties exigées par Oudéa-Castéra

Faraj Benlahoucine, Media365, publié le jeudi 22 décembre 2022 à 19h28

Après s'être entretenu avec Bernard Laporte ce jeudi, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a exigé des garanties de la part du président de la Fédération Française de Rugby, en retrait suite à sa condamnation pénale en première instance.

Dans l'œil du cyclone, Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis pour corruption passive, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts, recel d'abus de biens sociaux et abus de biens sociaux ainsi qu'à une amende 75.000 euros d'amende dans le procès de l'affaire Laporte-Altrad secouant le rugby tricolore. Suite à ce verdict, l'ancien sélectionneur a démissionné de son poste de vice-président de World Rugby. En revanche, il est resté à la tête de la Fédération Française de Rugby en dépit des nombreuses voix qui se sont élevées, réclamant sa démission.

Son appel suspend les condamnations prononcées à son encontre. Par conséquent, rien ne lui interdit de conserver son poste de président de la FFR. Néanmoins, le Bureau fédéral de la fédération lui a enjoint de rester en retrait de ses fonctions en attendant son procès en appel, toutefois sans démissionner. Une décision laissant perplexe la ministre des Sports. Cette dernière s'interrogeait publiquement en début de semaine quant à la possibilité d'assumer le rôle de président de la FFR avec une condamnation pénale lourde en suspens au-dessus de la tête. Afin de clarifier cette situation de président en fonction mais en retrait, Amélie Oudéa-Castéra a convoqué et échangé avec Bernard Laporte ce jeudi.



Au sortir de cet entretien, la ministre s'est fendue d'un communiqué de presse révélant les engagements exigés, et acceptés, par l'ancien secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse et des Sports. "La mise en retrait intervenant jusqu'à la décision pénale définitive devait impérativement être assortie de toutes les garanties nécessaires à son effectivité et que le choix d'un Président délégué devait en tout état de cause faire l'objet d'une validation démocratique par les clubs, selon un processus irréprochable et un calendrier précis et rapide" peut-on lire.

Buisson ou Simon pour assurer l'intérim ?

"Bernard Laporte s'est montré réceptif à cette double exigence et a indiqué qu'il réunirait demain matin le Bureau fédéral afin d'apporter à la Ministre les réponses demandées, tant sur la clarification du régime de la mise en retrait que sur la soumission du choix du Président délégué à un vote favorable par les clubs" poursuit ce communiqué. Les noms de Patrick Buisson, vice-président en charge du rugby amateur, et Serge Simon, vice-président de la FFR également, sont pressentis pour prendre la relève. Cependant, la décision prise devra être entérinée par la ministre, "au plus tard début janvier et à l'issue d'un échange avec le Comité directeur de la Fédération" stipule toujours ce communiqué en guise de conclusion.

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