Mathieu WARNIER, Media365, publié le mardi 23 mars 2021 à 14h45
Peu après son élection à la tête de la LNR, lors d'une conférence de presse, René Bouscatel a présenté les idées directrices de son action, entre héritage et volonté de pacifier les relations avec la FFR.
Fédérer, tel est le mot d'ordre de René Bouscatel. Peu après l'officialisation de son élection à la présidence de la Ligue Nationale de rugby, le nouveau patron du rugby professionnel français s'est présenté face à la presse et assuré que son élection est « un grand honneur » mais également « une lourde tâche » à l'idée de succéder à des personnalités comme Paul Goze mais aussi Serge Blanco et Pierre-Yves Revol. « Je suis l'héritier de ces hommes-là », ajoute René Bouscatel qui l'assure, « je vais me mettre au travail, en tentant de fédérer l'ensemble du rugby professionnel autour de moi » et en s'appuyant sur les équipes en place mais également sur Emmanuel Eschalier comme directeur général, personne « de grande qualité » selon son nouveau patron. Alors qu'il ne s'est lancé dans la bataille que très tardivement, assurant qu'il n'y aurait pas songé une seconde « si Paul Goze avait pu se présenter pour effectuer un troisième mandat », René Bouscatel a voulu amener à la LNR ce qu'il appelle « le pinceau Bouscatel », composé de sa personnalité et de son expérience. Alors que les dernières années du mandat de Paul Goze à la tête de la LNR ont été marquées par des dissensions avec les dirigeants de la Fédération Française de rugby, René Bouscatel assure qu' « il faut dès aujourd'hui entamer un dialogue plus constructif, plus positif avec la FFR » avec laquelle « nous avons des points d'intérêt communs ».
Pour Bouscatel, l'idée d'un Top 12 est écartée
Mais, il ne faut pas s'y tromper, le nouveau patron de la Ligue compte bien défendre « bec et ongles le rugby des clubs et les compétitions des clubs ». A ce sujet, René Bouscatel ne le cache pas, il a changé d'avis quant au format de l'élite, ayant « beaucoup évolué là-dessus » après avoir cru « qu'un Top 12 allait résoudre beaucoup de problèmes de dates et de calendrier », tirant cela de son expérience à la tête du Stade Toulousain, « un club qui jouait le haut du tableau et qui était fortement perturbé par les doublons ». Assurant que « le rugby est beaucoup plus large que les problèmes que peut rencontrer un club », le président de la LNR affirme croire « que la formule actuelle a plus d'avantages qu'elle a d'inconvénients » tout en n'étant « pas partisan d'une ligue fermée » et, surtout « éviter que, concernant les montées et les descentes, « ceci soit remis en question tous les ans. Autre sujet brûlant pour le rugby professionnel, l'idée de créer une société commerciale afin de se lier à un fonds d'investissement, sur le modèle récemment validé pour le Tournoi des 6 Nations, René Bouscatel ne veut pas aller plus vite que la musique, voulant prendre « toutes les garanties nécessaires avant » et ne pas « céder à un effet de mode ». C'est un nouveau chapitre qui s'ouvre pour la LNR, voulu dans la continuité du précédent.