Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 24 novembre 2024 à 16h30
Alors que les All Blacks ont conclu leur tournée d'automne par un succès en Italie, Scott Robertson a lancé un pavé dans la mare en évoquant sa volonté de faire appel aux joueurs néo-zélandais n'évoluant pas au pays.
Scott Robertson est décidé à mettre toutes les chances de son côté. Alors que les All Blacks ont échoué à remporte le titre lors des deux dernières Coupes du Monde, leur sélectionneur compte redorer le blason de la sélection néo-zélandaise lors de l'édition 2027, organisée en Australie. Pour cela, il compte avoir à sa disposition tous les meilleurs joueurs sélectionnable. Or, la Fédération Néo-Zélandaise (NZR) impose depuis de très longues années de jouer au pays pour être éligible à une convocation chez les All Blacks. Une règle que le nouveau sélectionneur des All Blacks espère voir évoluer dans les mois à venir, notamment concernant les joueurs les plus expérimentés ayant fait le choix de découvrir un autre rugby loin de la Nouvelle-Zélande. « Nous ne voulons pas être en retard d'un cycle ou de quelques années, a-t-il affirmé face à la presse locale. Le rugby professionnel est en constante évolution. Gardons l'esprit ouvert et voyons ce qui nous attend. »
Robertson prend exemple sur l'Afrique du Sud
L'ancien entraîneur des Crusaders a ajouté être « certain » de plaider sa cause auprès de la NZR. Pour appuyer son propos, il prend comme exemple l'Afrique du Sud double championne du monde en titre, qui permet à Rassie Erasmus de piocher dans les joueurs n'évoluant pas dans les équipes locales. « Si l'on prend l'exemple de l'Afrique du Sud, elle a l'opportunité d'utiliser beaucoup de joueurs expérimentés qui sont pris en charge et gérés jusqu'à la trentaine, ce qui leur permet d'avoir un bon équilibre, a ainsi affirmé Scott Robertson. De plus, leur effectif est important, ils peuvent aligner deux équipes de très grande qualité. » Il en faudra sans doute plus pour faire bouger les lignes du côté de la NZR, qui ne compte pas affaiblir ses équipes locales en ouvrant une porte trop grande pour ses internationaux. Une solution proche de celle adoptée par l'Australie, baptisée « Loi Giteau » et qui permet aux joueurs ayant plus de 30 sélections de rester éligible en cas de départ à l'étranger, pourrait être un compromis.