Mathieu Warnier, Media365 : publié le dimanche 04 février 2024 à 23h10
Membre de la sélection galloise victorieuse à trois reprises du Tournoi des 5 Nations à la fin des années 1960 et au début des années 1970, le demi d'ouverture Barry John est décédé ce dimanche à l'âge de 79 ans.
Le rugby gallois pleure à nouveau une de ses anciennes gloires. Quelques semaines après le décès de JPR Williams, c'est Barry John qui a disparu ce dimanche. « Il est décédé paisiblement aujourd'hui (dimanche) à l'hôpital universitaire du pays de Galles, entouré de son épouse bien-aimée et de ses quatre enfants », a annoncé la famille de l'ancien demi d'ouverture, qui s'est éteint à l'âge de 79 ans. La carrière de celui qui a été surnommé « The King » restera éternellement liée au XV du Poireau, dont il a écrit certaines des plus belles pages de son histoire. Le natif de Cefneithin, qui n'a jamais quitté le pays de Galles durant sa carrière, ayant porté les couleurs de sa ville, de Llanelli puis de Cardiff, où il a mis fin à sa carrière en 1972 à seulement 27 ans, ayant évolué avec les Barbarians à cinq reprises, il a également eu l'honneur de participer à deux tournées des Lions Britanniques et Irlandais en 1968 puis en 1971, disputant 21 matchs avec 191 points à son compteur.
John, symbole d'un rugby gallois conquérant
Mais ce qui aura définitivement apposé sa marque à la carrière de Barry John, c'est sa part dans la domination du pays de Galles sur le Tournoi des 5 Nations lors des éditions 1969, 1970 et 1971. En effet, le XV du Poireau n'a laissé à personne la victoire avec un Grand Chelem venu couronner cette hégémonie. Toutefois, dès l'année suivante, le demi d'ouverture a senti que le rugby n'était plus forcément pour lui. « Je me sentais de moins en moins proche du peuple. Certains autres s'en amusaient, pas moi, a-t-il confié plusieurs années après avoir tiré sa révérence. Je n'étais plus suffisamment armé mentalement et physiquement pour continuer d'affronter le rugby de haut niveau. » Un départ à la retraite très précoce qui a fait dire à son ancien coéquipier Mervyn Davies dans son livre « Les Lions de Galles » que « le monde n'a jamais vu le meilleur de Barry John ». Le monde du rugby salue désormais la mémoire d'un des plus grands noms de l'histoire de la discipline.