Paris 2024 - Rugby à 7 (F) : Le sélectionneur Courteix quitte son poste

Paris 2024 - Rugby à 7 (F) : Le sélectionneur Courteix quitte son poste ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 juillet 2024 à 19h58

David Courteix, coach historique des filles du rugby à VII, stoppe l'aventure au sortir de l'échec de Paris 2024.

La terrible désillusion pour l'équipe de France féminine, qui était pourtant partie pour marcher sur les traces des garçons en survolant sa phase de poules, provoque le départ du sélectionneur David Courteix après quinze ans de bons et loyaux services marqués notamment par la médaille d'argent olympique il y a trois ans, à Tokyo. "C'était acté, j'ai plein de bons souvenirs dans l'ensemble, des mauvais aussi qui ont été enrichissants. Je partage l'avis de Billie Jean King, qui disait que la pression est un privilège. On ne s'en plaint pas, mais c'est un sacré défi pour un être humain normalement constitué."

"Un processus qui s'approche du deuil"

Les Bleues terminent avec les honneurs, puisqu'elles sont allées chercher la cinquième place mardi en battant successivement l'Irlande (19-7) puis la Chine (21-7). C'est entre ces deux ultimes matchs que le coach a pris la parole, relevant "une belle aventure humaine" : "Je suis plutôt content, bien qu'énormément déçu pour les filles et le staff. C'est très injuste, mais la vie est injuste. Elles méritaient mieux, mais ce n'est pas qu'une question de mérite. Paris 2024, malgré tout, a été une vitrine exceptionnelle pour le rugby à VII."

Eprouvé, le technicien a évité de ressasser ou cibler qui que ce soit, selon ses propres termes. Dans ce contexte, retrouver le chemin du terrain a sans doute été une bonne chose, surtout avec ce résultat très digne : "Il fallait basculer en faisant du rugby, tout simplement, en se rappelant pourquoi on était là. C'est notre responsabilité vis-à-vis de nous-mêmes, d'abord, vis-à-vis de tout ce qu'on a accompli ensemble, vis-à-vis de nos familles, de la Fédé et de l'équipe de France olympique. Je suis assez fier de ce qu'elles viennent de faire." Le coeur piétiné et la tête mâchée, pour reprendre encore les mots du coach, c'était pourtant difficile dans "un processus qui s'approche de celui du deuil".

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