La FFR veut "très vite réagir" sur le racisme

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 04 avril 2024 à 11h16

Alors que la polémique des propos racistes qui auraient été tenus lors du match féminin entre Lons/Section Paloise et Bobigny continue à agiter le rugby français, la FFR veut faire rapidement toute la lumière sur cette affaire.

Après un communiqué pour rappeler son engagement contre le racisme, la Fédération française de rugby, par la voix de sa vice-présidente, a évoqué plus spécifiquement la polémique entourant la rencontre de Coupe de France féminine entre Lons/Section Paloise et Bobigny, lors de laquelle des propos racistes auraient été proférés à l'encontre des joueuses visiteuses. Interrogée par Actu Rugby, Brigitte Jugla (au centre sur la photo), également à la tête du rugby féminin français, s'est dite "choquée" par ces évènements. "C'est inconcevable, intolérable et inentendable ce qu'il s'est passé, surtout si de tels propos ont été tenus. Je suis vraiment contre ce genre d'agissements. Je ne cautionne pas, et la FFR ne cautionne pas et ne cautionnera jamais cela." Et d'insister sur sa volonté de "garantir que le rugby est un sport avec des valeurs. Là, avec ce qu'il se serait passé lors de Lons/Section Paloise - Bobigny, nous en sortons clairement. Il faut très vite réagir".

Une sanction "en proportion du degré des faits"

La vice-présidente de la FFR appelle aussi à la prudence, et qu'il va falloir "attendre les résultats de l'enquête. On veut évaluer au sein de la FFR ce qu'il s'est passé". Mais "si les faits sont avérés, il y aura une sanction, c'est obligé. Elle sera en proportion du degré des faits." Des faits sur lesquels le ministère des Sports a demandé à la FFR de faire la lumière, suite aux témoignages des joueuses de Bobigny. L'une d'entre elles, Gabriela Tanga, avait expliqué au Parisien que s'il y avait d'abord "eu des chambrages, comme à chaque match" et que "cela fait partie du sport", la situation a vite "dépassé les limites. Sur le terrain, une de mes coéquipières s'est pris un grand coup d'épaule et elle a entendu « sale noire ». Une autre à la sortie d'un ruck où ça bataillait un peu a eu droit à « calme-toi, on n'est pas dans ta cité ». Puis sur une phase défensive où les joueuses parlent, l'une d'elles a crié « J'ai l'Africaine »."

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