Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 02 avril 2024 à 17h41
Des propos racistes ont été entendus lors de la rencontre de Coupe de France féminine entre Lons/Section Paloise et Bobigny (18-20), le week-end dernier.
Après le rugby masculin, c'est au tour du rugby féminin d'être touché par une affaire nauséabonde de racisme. Après la victoire de Bobigny sur la pelouse de Lons/Section Paloise (20-18) le week-end dernier en Coupe de France, c'est l'internationale française Madoussou Fall qui a donné de l'ampleur à des propos entendus dans les tribunes par les joueuses de son ancien club, Bobigny. Dans une story publiée sur son compte Instagram, celle qui dispute actuellement le Tournoi des 6 Nations a évoqué des insultes de la part des spectateurs (« sale connasse ») mais aussi, plus grave, des propos racistes : « sale noire » ou encore « calme toi, on n'est pas à la cité ».
Les deux clubs en contact
Le club de Bobigny a réagi lundi 1er avril, après une vive polémique sur les réseaux sociaux suite à la publication de Madoussou Fall, sans toutefois incriminer le club de Lons/Section Paloise ou ses joueurs. « Trop c'est trop ! Comme de nombreux week-ends, le match des Louves a été entaché de propos irrespectueux et à caractère raciste, entendus sur et en dehors du terrain. Ces propos stigmatisants à l'encontre de nos joueuses ne sont pas des cas isolés. » Le club de Seine-Saint-Denis, qui évolue dans l'élite du rugby féminin, n'accuse pas pour autant le club béarnais mais pointe du doigt « une poignée d'individus qui ne représentent en rien les valeurs de notre sport ni celles de leur Club ».
« Le racisme n'a pas sa place dans notre sport et encore moins dans notre club, pour lequel nous nous attachons depuis de nombreuses années à mettre en avant le respect, la tolérance et l'inclusion au cœur de notre engagement et des valeurs de notre association », a réagi de son côté le club de Lons/Section Paloise, qui évolue également en première division. Les deux clubs souhaitent désormais « faire la lumière » sur ces tristes événements. La Fédération française de rugby s'est contenté d'un communiqué, sans faire mention de cette rencontre, pour rappeler qu'elle « s'engage résolument contre le racisme ». Elle devrait néanmoins se saisir rapidement du dossier.