Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 novembre 2024 à 14h12
Imperturbable, Charlie Dalin s'escrime avant tout à ne pas se laisser griser lorsqu'il passe leader du Vendée Globe.
Charlie Dalin, à nouveau en tête du Vendée Globe, s'est exprimé lundi midi en direct. Debout dans son bateau (MACIF) et continuant de se mouvoir d'un bout à l'autre du cockpit, le skipper normand a un peu chaud dans l'hémisphère Sud mais balaie d'un revers de voile toute pression inhérente à ce statut de meneur de la course : "Je suis concentré sur ce que j'ai à faire, je ne pense pas du tout aux autres. C'est top d'être devant, mais le Vendée est encore très long. Je gère mes trajectoires comme si j'étais à n'importe quelle place."
"L'être humain est plutôt bien fait, ça devient la norme"
Rappelant à qui veut l'entendre qu'il n'y a eu que deux semaines de course sur environ douze au total, soit même pas un quart de la distance totale parcourue, le quarantenaire encore frais (depuis le mois de mai 2024) est un cador et ne cherche pas à mystifier son quotidien au grand large du Brésil, au contraire : "On a beau aller à 27 noeuds, on est tellement habitué que ça ne fait ni chaud, ni froid... L'être humain est plutôt bien fait, ça devient la norme."
C'est à peine plus compliqué sur sa gestion des repas et du sommeil : "Parfois la mer est un peu mieux rangée, parfois c'est vraiment compliqué et on ne sait pas pourquoi... Tu ne sais jamais trop à quel moment tu pourras dormir." C'est évidemment la recette n°1 de la réussite pour tout navigateur qui se respecte, particulièrement pour ces sprinteurs des mers : savoir composer avec les éléments sans établir de plan trop précis, surtout lorsqu'il faut (souvent) privilégier le bateau au détriment de son propre confort. "J'ai pris mes céréales du matin, j'arrive à manger. J'ai eu un peu de mal à rentrer dans ma sieste la veille au soir, mais c'était mieux la nuit."