Paris 2024 - Judo : Gaba et Cysique sont passés par toutes les émotions

Paris 2024 - Judo : Gaba et Cysique sont passés par toutes les émotions ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 30 juillet 2024 à 15h54

Les fins de journées ont été bien différentes pour les deux médaillés français de lundi en judo, au Grand Palais.

La déception de la défaite après dix minutes de combat, pour Joan-Benjamin Gaba, est globalement atténuée par le résultat d'une magnifique et inattendue médaille d'argent. Heureux de croiser au Club France son pote de l'armée Nicolas Gestin, encore une marche au-dessus sur le podium du slalom en canoë-kayak, il retient sa propre "force de caractère". Quand on lui demande de se souvenir de son abandon très temporaire du judo en CE2, il se dirait : "Reprends, continue et crois en tes rêves !"

Cysique : "J'ai vu un rêve s'écrouler (...) Merci à mes coachs, sinon moi je pleurais comme un bébé !"

N'étant pas favori à la base, sa médaille a "encore un meilleur goût" : "J'y ai cru jusqu'au bout, je me suis battu et je suis fier de ma finale. Je n'ai rien lâché, c'est l'image que j'aime laisser de moi. Le public donne une telle force..." Walide Khyar, la veille, l'avait inspiré : "Il avait aussi sorti sa tête de série, sa journée a été incroyable même sans médaille, il avait été très fort et solide mentalement." Il est temps de profiter, quand même, mais le cap sera très vite mis sur Los Angeles. Gaba a juste pris un peu d'avance, contrairement à Sarah-Léonie Cysique qu'on attendait plus et qui doit se contenter du bronze.

A l'image d'Amandine Buchard la veille, elle a dû se remobiliser de manière presque instantanée au sortir d'une défaite après un golden score interminable (comme Gaba en finale) en demi-finales. Et paradoxalement, en terminant sur une victoire, "ce n'est pas pareil qu'à Tokyo, c'est une fin positive" : "J'ai l'impression que je vais me réveiller et que la médaille ne sera pas là. J'ai vu un rêve s'écrouler, je voulais être championne olympique et entendre une Marseillaise chez moi... Les coachs m'ont dit des mots que je savais, mais qui parfois font du bien à entendre dans des moments difficiles. J'ai eu le choix : soit la médaille, soit ne même pas essayer. Merci à eux, sinon moi je pleurais comme un bébé !" Les larmes sont vite revenues ensuite, mais elles n'étaient plus les mêmes.

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