Aurélien Canot, Media365, publié le jeudi 15 août 2024 à 15h07
The Times révèle ce jeudi que deux juges, de nationalité kazakhe et impliqués tous deux dans des combats aux résultats critiqués, ont été écartés pendant les Jeux Olympiques de Paris 2024. L'un des deux est considéré comme présentant un risque élevé de corruption.
Dans l'œil du cyclone et attendu au tournant au regard des polémiques nées des éditions passées et qui avait valu au noble art d'être supprimé dès ces Jeux Olympiques de Paris 2024, le tournoi de boxe des Jeux Olympiques de Paris 2024 s'est finalement admirablement bien passé. En tout cas sur le papier. En pratique également, la compétition a tout eu du long fleuve tranquille. Seul bémol : ces deux juges qui ont été invités à quitter la capitale avant la fin du tournoi olympique. L'information a été révélée ce jeudi par The Times. Le quotidien britannique fait ainsi savoir que deux officiels kazakhs, Alisher Altayev et Yermek Suiyenish, ont été écartés pendant les JO de Paris 2024, très précisément après la première semaine des épreuves de boxe et avant le début des matchs pour les médailles d'or et d'argent. Si rien n'a fuité, à entendre The Times à propos de Yermek Suiyenish, Alisher Altayev, lui, aurait été considéré, toujours selon la même source, comme constituant un "risque élevé" de corruption, toujours au regard du programme d'évaluation mis en place par l'organisation dans le cadre de ces Jeux de Paris 2024 dans le but d'affiner la sélection des arbitres et juges au fur et à mesure des combats. Altayev, qui a dirigé sept combats jusqu'au 4 août, a de surcroît officié sur davantage de combats que son compatriote, utilisé, lui, à cinq reprises, et qui présente la particularité, contrairement à Suiyenish, d'avoir jugé lors d'une demi-finale.
La victoire de Lkhadiri concernée
Sur les douze combats sur lesquels les deux Kazakhs écartés de la compétition ont été juges, le problème vient surtout du fait que deux des combats en question ont fait l'objet de vives critiques. Le premier avait opposé l'Italienne Irma Testa contre la Chinoise Xu Zinchun, un seizième de finale perdu par la première nommée. Le second, comptant, lui, pour les huitièmes de finale avait, lui, vu Wassila Lkhadiri, l'une de nos Françaises engagées, se retrouver face à l'Irlandaise Daina Moorehouse, avec le succès de la Tricolore à l'arrivée. Le fait que le nom d'Alisher Altayev apparaisse dans les deux juges écartés n'a rien de surprenant. L'intéressé fait en effet partie des nombreux juges épinglés par Richard McLaren dans son fameux rapport sur les fraudes des tests antidopage russes lors des Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi en 2014. A noter qu'Altayev et Suiyenish avaient passé avec succès les tests d'intégrité prévus par le CIO. Mais qui n'assuraient donc aucune garantie. Et pourrait valoir à la boxe de passer à la trappe dans quatre ans à Los Angeles. "La boxe ne pourra être présente que si nous avons un partenaire fiable", avait rappelé récemment Thomas Bach.