Boxe : La Fédération Internationale bannie par le CIO, sans incidence sur Paris 2024

Boxe : La Fédération Internationale bannie par le CIO, sans incidence sur Paris 2024©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 22 juin 2023 à 20h26

Que tous les amoureux du noble art se rassurent. La boxe sera bien présente de manière classique à Paris 2024 (puis à Los Angeles en 2028), et c'est l'essentiel. L'étape franchie jeudi pourrait conduire vers un avenir plus serein.

Ça pendait au nez de la Fédération Internationale de Boxe, presque à croire qu'elle le recherchait : l'IBA a été définitivement bannie par le CIO jeudi, après des années de guéguerre. Pêle-mêle, une immense dette, des accusations répétées de corruption chez les arbitres, une dépendance financière à Gazprom (le géant russe du gaz) toujours trop importante, un ancien dirigeant ouzbek que les Etats-Unis voient comme un leader du crime organisé dans son pays, et enfin une dernière provocation avec les Russes et Biélorusses autorisées à représenter leurs pays lors des derniers Mondiaux féminins au mois de mars... Voilà ce qui est reproché depuis trop longtemps par le Comité International Olympique.

O'Shea : "C'est la première fois"

Et l'IBA n'a "pas été capable de fournir les éléments permettant la levée de sa suspension", déjà prononcée depuis 2019 et qui avait eu pour conséquence de lui retirer l'organisation du tournoi olympique à Tokyo en 2021. Ce sera donc à nouveau le cas pour Paris 2024, mais aussi à Los Angeles quatre ans plus tard. Comme pour Tokyo, il n'y aura aucune incidence sur la présence de la boxe au programme olympique, en France comme aux Etats-Unis. Tout l'enjeu est désormais de récupérer l'organisation du tournoi, ce pourquoi la fédération World Boxing se met en place de manière de plus en plus structurée, sous l'égide notamment des Etats-Unis.


Le président de la Fédération Canadienne, Ryan O'Shea, a notamment réagi pour Radio-Canada : "Je crois que c'est la première fois qu'une fédération internationale perd son statut auprès du CIO. Il s'agit d'une décision très dure et difficile, mais le CIO n'avait pas d'autre choix en l'absence d'une réelle réforme. Nous avons composé depuis quelques années avec un mauvais comportement de la part de l'IBA et de ses dirigeants, à propos de la gouvernance, de l'arbitrage et de la conduite du sport."

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