Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 04 novembre 2024 à 23h25
Alors que la boxe est sous la menace d'une disparition du programme olympique, la Fédération française a décidé de mettre toutes ses chances de son côté en rejoignant World Boxing et en quittant donc l'IBA, l'Association internationale de boxe amateur, qui n'est plus reconnue par le CIO.
En 2025, le Comité international olympique décidera si la boxe figure bel et bien au programme des JO de Los Angeles en 2028. Le "noble art" est sur la sellette depuis 2023, lorsque l'instance olympique avait décidé de retirer à l'International Boxing Association (IBA) l'organisation du tournoi olympique de boxe en 2028 en raison de problèmes de gouvernance et d'intégrité. World Boxing a été créé suite à cette rupture, et le mois dernier, le CIO a appelé toutes les Fédérations nationales à rejoindre World Boxing si elles souhaitaient prendre part aux prochains JO. Message entendu par la Fédération française, qui a annoncé ce lundi qu'elle quittait l'IBA, sous réserve d'un vote en ce sens à la mi-décembre, jour de l'élection du président de la Fédération. "Le président du CNOSF a demandé à la FFBoxe de clarifier sa position sur deux points clés : son maintien au sein de l'IBA et une éventuelle affiliation à une autre fédération mondiale. Dans un esprit de transparence et de démocratie, cette décision sera soumise à la validation de l'assemblée générale du 14 décembre prochain. Les représentants des comités régionaux ainsi que des clubs auront l'occasion de se prononcer, témoignant ainsi de la gouvernance participative de la FFBoxe et de son engagement à prendre en compte l'ensemble des acteurs de la boxe française. En rejoignant World Boxing, la FFBoxe souhaite garantir un avenir olympique à ses athlètes, assurer une stabilité pérenne aux clubs et inscrire la discipline dans une dynamique de développement et de succès en France", écrit la Fédération française dans son communiqué.
Une bataille Nato/Ourahmoune - Mossely pour la présidence
Cette décision intervient dans un contexte de campagne électorale. Le président en place Dominique Nato se représente, associé à la vice-championne olympique 2016 Sarah Ourahmoune. Et ils seront opposés à Estelle Mossely, championne olympique 2016, qui semble plutôt pro-IBA. "Je ne connais pas encore les tenants et les aboutissants de World Boxing. Elle est récente, elle n'a pas les mêmes possibilités financières que l'IBA, et elle n'a pas établi un calendrier sur les trois prochaines années qui nous dit qu'il y aura régulièrement des tournois ou des compétitions qui seront proposées aux athlètes. Aujourd'hui, la plupart des tournois sont affiliés à la fédération IBA. Je pense vraiment qu'il faut se poser des questions dans l'ordre. C'est-à-dire, pour le moment, savoir concrètement comment World Boxing va s'organiser dans les prochains mois", confiait Mossely dans une interview à 20 Minutes fin septembre.