Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 01 décembre 2021 à 23h21
Après l’annonce de la relaxe d’Alain Schmitt, accusé de violences sur Margaux Pinot, le judo français se mobilise pour soutenir la judokate de 27 ans.
Alors que l’ancien judoka Alain Schmitt, qui était accusé de violences par son élève et compagne Margaux Pinot, a été relaxé faute de preuves par le tribunal correctionnel de Bobigny, le judo français est sous le choc et même "abasourdi" par cette décision, dont le parquet de Bobigny, qui avait requis un an de prison, a décidé de faire appel. "On n'a pas compris et on a été abasourdi, on a pris un KO par la décision, a reconnu auprès de l’AFP Stéphane Nomis, président de la Fédération française de judo. Ça fait une journée que j'essaie de comprendre. Je ne comprends pas comment on peut dire qu'il y a une absence de preuves. Je n'ai pas tout le dossier, mais quand on voit son état, j'ai du mal à comprendre que quelqu'un puisse dire absence de preuves. Pour le commun des mortels, absence de preuves en voyant la tête de Margaux, c'est incompréhensible."
Pinot (27 ans), qui dit avoir "cru mourir" sous les coups de Schmitt et a publié une photo impressionnante de ses blessures, est soutenue par le judo tricolore, à commencer par son chef de file Teddy Riner. "Nous sommes tous profondément touchés par ce que vient de subir notre coéquipière Margaux Pinot et nous lui apportons tout notre soutien. Que faut-il faire pour que les victimes soient entendues ? Que les agresseurs soient reconnus coupables ?, écrit-il sur Twitter. Chaque jour des femmes, des enfants, ou les plus démunis font face à la violence, qu'elle soit physique ou morale. C'est intolérable, inacceptable. Ce combat doit devenir une priorité, les victimes doivent être mieux accompagnées et protégées, c'est une question de vie ou de mort." Automne Pavia et Amandine Buchard lui ont également apporté leur soutien sur le même réseau social, tout comme Clarisse Agbégnénou. "Je n’ai pas les mots pour exprimer tout ce qui se passe dans ma tête et mon corps en tant que femme face à ce que ma coéquipière Margaux Pinot a subi. D’autant plus choquée de la décision de la justice. Que faut-il pour que les sanctions tombent, la mort ?", s’émeut la double championne olympique.