Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 10 août 2021 à 14h19
Pour sa dernière compétition sur le banc des Bleus, Laurent Tillie a été sacré champion olympique à Tokyo. Avant de continuer à entraîner au Japon, il est revenu sur la conquête un peu inespérée de cette médaille d'or.
Quelle fin d'aventure pour Laurent Tillie ! A la tête de l'équipe de France de volley depuis 2012, l'ancien international s'en est allé suite à la conquête du titre olympique au Japon, après avoir déjà remporté la Ligue mondiale à deux reprises (2015, 2017) ainsi que le championnat d'Europe en 2015. Rien n'aura pourtant été simple lors de ces Jeux de Tokyo débutés par une défaite sèche face aux Américains, avec un autre revers contre les Argentins lors de la phase de poules. Mais Earvin Ngapeth et ses coéquipiers sont ensuite montés en puissance, venant successivement à bout de la Pologne (3-2) avant de prendre leur revanche contre les Argentins (3-0) et de dominer à nouveau les Russes en finale (3-2).
"Je ne me voyais pas prendre une autre équipe nationale"
"Le sport collectif a été phénoménal, a-t-il rappelé sur le plateau de La chaîne L'Equipe, après avoir célébré avec les supporters au Trocadéro. On attendait le handball, le basket, et nous on a un peu été la cerise sur le gâteau, avec la manière en plus, et toute la dramaturgie d'un spectacle. On prend des coups, on survit, on s'en sort in-extremis et après on doit faire exploit sur exploit. Et je crois que la médaille, on est allés la chercher parce qu'on ne pensait pas au résultat. On pensait juste à jouer." Il a ensuite insisté sur "la résilience et la capacité à rebondir de ses hommes. Je crois que la beauté de cette médaille, c'est qu'on a vraiment touché le fond. On avait envie de se cacher. On a fait abstraction du résultat et de la médaille, pour juste se concentrer sur le match. C'est ce qu'ils ont réussi à faire et ça a vraiment été énorme." Tillie a aussi souligné les qualités de son successeur, le Brésilien Bernardinho ("Il est très sympa et très compétent, et c'est l'entraîneur le plus titré au monde") et évoqué la suite de sa carrière sur le banc du club japonais d'Osaka, qu'il entraîne depuis un an. "C'est une autre aventure, totalement décalée par rapport à la culture, à la vie et au pays. Et une autre façon d'entraîner. Ça me permet de me ressourcer et de vivre un autre challenge. Je ne me voyais pas prendre une autre équipe nationale."