Clément Pédron, Media365, publié le lundi 28 octobre 2024 à 21h35
Retraité des terrains depuis le 7 août dernier, Nikola Karabatic était l'invité du Super Moscato Show sur RMC ce lundi. Il a notamment évoqué l'élimination des Bleus contre l'Allemagne en quarts de finale du tournoi des Jeux Olympiques de Paris 2024.
C'est assurément l'un des moments phares des Jeux Olympiques de Paris 2024 et notamment du tournoi de handball masculin. Nous sommes le 7 août dernier, en quarts de finale et les Bleus tiennent leur avantage d'un petit but face aux Allemands. Mais à six secondes de la fin du temps réglementaire et donc, d'une potentielle demi-finale, Dika Mem tente l'impossible sur une passe lointaine et se fait contrer, ce qui amène quelques secondes après à l'égalisation de la Mannschaft. Et l'élimination plus tard des Français à l'issue de la prolongation. C'est sur ce geste malheureux que les Tricolores ont quitté le tournoi, eux qui l'avaient aussi mal commencé en enchaînant les performances de moyenne facture. C'est aussi sur ce geste malheureux que Nikola Karabatic, demi-centre à l'immense carrière, a fait ses adieux au monde professionnel.
Invité du Super Moscato Show sur RMC, l'ancien Parisien a accepté de revenir sur ce moment douloureux. Même si, à l'entendre, cet épisode a vite été oublié. « Ce n'est pas des regrets qu'on a, a expliqué le triple médaillé d'or aux Jeux Olympiques. Le lendemain du quart de finale, j'étais à la maison, assis sur mon canapé à regarder les autres sports, regarder les autres athlètes ramener des médailles, et nous non. L'acceptation est là. Tu passes juste par une phase où tu n'es pas bien, où il faut regarder le verre à moitié plein, te refaire le match, la compétition. On avait très mal commencé. On perd le premier match face au Danemark, puis la Norvège. On aurait pu imploser. C'est là où on a des regrets. »
Aucune amertume envers Mem
Pour RMC, Nikola Karabatic a accepté d'évoquer à nouveau le contexte autour de cette perte de balle de Dika Mem. En bon coéquipier et même si cette erreur est regrettable au regard du scénario, il n'a jamais ciblé son compatriote. « Quand j'ai parlé à Dika, je lui ai dit : « si l'action était à refaire 20 fois, je te donnerai 20 fois la balle. Ça va être un challenge pour toi. Il faut te servir de ce moment qui a été dur pour te dépasser », a t-il reconnu. Sur ce match, il a été monstrueux, il a mis dix buts. Il rate ce moment, c'est terrible. Mais je lui ai dit que j'étais fier de lui et qu'à aucun moment je ne lui reproche quoi que ce soit. »
Pour le reste, aucun regret à l'entendre quant au résultat, en dehors, évidemment, de la physionomie de la rencontre. L'ancien demi-centre estime en effet qu'il n'y a « pas eu de dysfonctionnement ». « On mène de deux buts à 15 secondes de la fin, sourit jaune l'ancien international. C'est irrationnel. L'Allemagne met un but. Ce n'est pas très grave. Il restait une dizaine de secondes, on a encore un temps mort. La probabilité pour que l'Allemagne marque et égalise ne doit pas être élevée. Après l'engagement, on aurait pu grappiller quelques secondes. Si tu prends le temps mort là, c'est fini. Il y a eu une erreur, c'est comme ça, c'est le sport. C'était fou à vivre. Tu es comme dans un mauvais film. Tu vois le truc se dérouler sous tes yeux. Tu es presque impuissant. »