Euro 2022 (F) : Pas de podium pour les Bleues, battues par le Monténégro

Euro 2022 (F) : Pas de podium pour les Bleues, battues par le Monténégro©Panoramic, Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 20 novembre 2022 à 19h44

A l'issue d'une rencontre conclue en prolongation, les Bleues se sont inclinées face au Monténégro à l'occasion de la petite finale de l'Euro 2022 (27-25 ap).

Le Monténégro a pris sa revanche. Moins de 48 heures après avoir reçu un coup sur la tête face à la Norvège en demi-finales, les Bleues ont terminé leur Euro 2022 par une deuxième défaite consécutive à l'occasion de la petite finale. Grâce à une défense qui a longtemps été de fer pendant la compétition, les joueuses d'Olivier Krumbholz ont pris un bon départ. Si Itana Grbic (4 buts sur 10 tirs) a ouvert le score, les Monténégrines sont ensuite restées muettes pendant six minutes. Dans l'intervalle, Chloé Valentini (2 buts sur 5 tirs), Laura Flippes (3 buts sur 4 tirs) et la capitaine Estelle Nze Minko (4 buts sur 5 tirs) ont fait le nécessaire pour permettre à l'équipe de France de prendre l'avantage. Toutefois, les joueuses de Balkans se sont accrochées, restant longtemps à une longueur avant de prendre les commandes au quart d'heure de jeu. Sous l'impulsion de Djurdjina Jaukovic (6 buts sur 12 tirs) et profitant d'une attaque tricolore en difficulté face à Marta Batinovic (11 arrêts à 38% d'efficacité), le Monténégro a signé un 3-0 et pris deux unités d'avance. Les Tricolores ont pu réagir dans les derniers instants du premier acte, signant une série similaire et menant au score à un peu moins de 90 secondes de la pause.

Les Bleues se sont accrochées

Toutefois, Grâce Zaadi (3 buts sur 9 tirs) manquant le cadre, Itana Grbic a terminé ce premier acte comme elle l'a commencé, en donnant l'avantage à sa formation. Au retour des vestiaires, Laura Flippes a essayé de relancer les Bleues mais ce sont bien les Monténégrines qui ont été à l'initiative. Profitant des trop nombreuses maladresses tricolores, les coéquipières d'Ema Alidovic (2 buts sur 3 tirs) ont creusé le plus grand écart de cette petite finale, soit trois longueurs après sept minutes de jeu. Un ascendant que les protégées de Bojana Popovic ont jalousement défendu jusqu'à l'entame du dernier quart d'heure. Chahutées par Olivier Krumbholz sur un temps mort, les Bleues ont serré le jeu et vu les Monténégrines comme sortir du match. Pendant un peu plus de dix minutes, Cléopâtre Darleux (10 arrêts à 29% d'efficacité) a été impériale dans sa cage, n'encaissant pas le moindre but. Une défense solide qui a permis à l'attaque de trouver des solutions à quatre reprises, notamment avec Déborah Lassource (3 buts sur 3 tirs). A deux minutes du buzzer, les Bleues sont passées devant pour la première fois depuis les derniers instants du premier acte. Mais, perdant à nouveau le ballon trop facilement avec des transmissions erratiques, les Tricolores se sont mises en grande difficulté.

Le Monténégro a eu le dernier mot

Le Monténégro a ainsi une longueur d'avance à l'entame de la dernière minute. Toutefois, ayant bloqué irrégulièrement la reprise du jeu avec simplement deux secondes à jouer, Itana Grbic a redonné espoir aux Bleues. En plus d'un carton rouge, la joueuse de Brest a offert un jet de sept mètres à l'équipe de France. Grâce Zaadi n'a pas tremblé pour envoyer les deux équipes en prolongation. Deux périodes de cinq minutes que l'équipe de France, malgré une supériorité numérique, n'a pas abordé de la meilleure des manières avec cette même Grâce Zaadi qui a manqué le cadre. Dans la foulée, Ivana Godec (1 but sur 1 tir) a eu moins de scrupules, permettant au Monténégro de faire la course en tête et de mener d'une longueur à la mi-temps. Si les deux équipes se sont rendu coup pour coup dans une ambiance électrique et malgré certaines décisions arbitrales discutables, c'est bien le Monténégro qui a fait de manière définitive la décision, s'imposant de deux buts (27-25 ap). Dix ans après son titre, le pays des Balkans retrouve le podium du championnat d'Europe quand les Bleues, habituées aux médailles depuis 2019, reviennent les mains vides malgré une compétition longtemps apparue comme étant à leur portée.

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