Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 03 mai 2023 à 17h37
Il y avait des fumigènes, quelques noms d'oiseaux divers et variés, ainsi que des gestes pas tout à fait catholiques mardi dans les rues de Tel-Aviv.
C'était plutôt attendu, les Monégasques ont été accueillis pour le moins chaudement à Tel-Aviv, mardi avant le match 3 de leur quart de finale en Euroligue. Une vidéo filmée à l'intérieur du bus de l'ASM le montre (voir plus bas), alors que des incidents avaient eu lieu à Monaco durant le match 2 avec les supporters israéliens, obligeant même les arbitres à intervenir en fin de rencontre. Sauf que pour le coach serbe Sasa Obradovic, c'est une des raisons qui a poussé les tout frais vainqueurs de la Coupe de France vers l'exploit : "Ces fans et cette atmosphère appartiennent à l'histoire du basket européen, il faut toujours respecter ce type d'adversaire et ces gars pleins d'émotion. Je comprends, je viens d'un autre pays plein d'émotion. En tant que joueur puis coach, j'ai souvent été dans cette situation. Je pense que tout cet avant-match les a plus touchés que nous."
Mike James, ancien joueur du Panathinaikos, a aussi connu ce genre d'ambiance lors des bouillants derbys face à l'Olympiakos. Il a vu ces tentatives de déstabilisation comme une marque de respect et de reconnaissance : "J'étais prêt à jouer quoi qu'il arrive, ça ne m'atteint pas. Tout le monde n'est pas comme moi, mais j'aime être vite dans le rythme, prendre des gros tirs. Dans ce genre de situation, je suis calme." Les vice-champions de France, éliminés à ce stade de la compétition l'an passé, n'ont plus qu'un match à gagner pour atteindre le Final Four, ce qui serait une première pour un club hexagonal depuis 1997. L'ASVEL s'y était alors hissée à Rome, s'inclinant contre le Barça en demies (77-70) puis face à l'Olimpija Ljubljana pour la troisième place (86-79).