Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 06 janvier 2024 à 20h50
Après à peine deux mois sur le banc de l'ASVEL, Gianmarco Pozzecco a été limogé ce samedi. Une décision que Tony Parker justifie par une attitude et un travail bien loin de ses attentes.
En moins de deux mois, tout a changé à l'ASVEL. Arrivé dans le Rhône en assurant que « c'est incroyable » de travailler avec Tony Parker, Gianmarco Pozzecco a subi de vives critiques de la part du président du club villeurbannais. Alors que le technicien italien a été officiellement écarté ce samedi, quelques heures après le succès face au Zalgiris Kaunas sur le parquet de l'Astroballe, Tony Parker n'a pas manqué de le critiquer au travers d'un entretien accordé au quotidien L'Equipe. Au sujet du sélectionneur de l'Italie, le patron de l'ASVEL a confié être « très, très déçu de sa performance, de sa gestion de l'équipe ». Après avoir remplacé T.J. Parker sur le banc du club rhodanien, celui qui était surnommé « la mouche atomique » restera sur un bilan satisfaisant en championnat (sept victoires pour deux défaites) mais sombre en Euroligue (trois victoires pour douze défaites). Toutefois, au-delà des résultats, c'est la manière qui n'était pas au rendez-vous selon « TP », qui assure que « cela fait deux ou trois semaines qu'on savait que ça ne pourrait pas aller plus loin ».
Parker : « Je trouve qu'il a abandonné »
Ce dernier reproche au technicien transalpin le style de jeu loin des attentes, tout comme la gestion de l'effectif mis à sa disposition. « Aucun club en Euroligue ne joue comme ça. C'est irréaliste et simplement impossible de jouer trois matchs par semaine à neuf, a confié l'ancien international français. En plus, il avait décidé de ne pas faire jouer nos jeunes, je ne veux plus d'entraîneurs qui font ça, ce n'est pas notre philosophie. » Assurant que l'attitude de Gianmarco Pozzecco « a été de plus en plus négative » au fil des semaines, Tony Parker assure qu'il n'y avait plus de connexion entre l'entraîneur et ses joueurs. « Il avait du mal à remotiver les joueurs et petit à petit, ce sont eux qui ne croyaient plus en lui, a confié le président de l'ASVEL lors de cet entretien. Surtout, je trouve qu'il a abandonné. En tant que compétiteur, c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre, de lâcher comme ça après un mois et demi. » C'est désormais à Pierric Poupet de prendre la relève, avec l'objectif de remettre le club villeurbannais sur de bons rails.