Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 05 janvier 2025 à 20h00
Ayant été handicapé par un problème de surchauffe sur son Dacia Sandrider, Sébastien Loeb a déploré le manque de chance qui pourrait peser lourd concernant la victoire finale sur le Dakar.
L'étape « 48h Chrono » du Dakar allait faire des dégâts. La principale victime de cette première partie de parcours semble bien être Sébastien Loeb. Le pilote de l'écurie Dacia est pointé à plus de 30 minutes de Yazeed Al-Rajhi, qui menait la charge au moment de l'interruption de la course pour la nuit. Une perte de temps que le nonuple champion du monde des rallyes justifie par des problèmes de surchauffe pour son Sandrider. « J'ai d'abord perdu un ventilateur, la voiture chauffait à 120 degrés et perdait un peu de puissance mais j'arrivais à peu près à gérer le truc, a-t-il tout d'abord confié au quotidien L'Equipe. Puis le deuxième est tombé en panne à son tour et là ça commençait vraiment à chauffer. » Des problèmes qui n'ont fait que s'aggraver quand Sébastien Loeb et son coéquipier Fabian Lurquin ont perdu un troisième ventilateur. « La température est montée à 130 degrés, le moteur s'est mis en mode sécurité et s'est arrêté, a expliqué le pilote alsacien. Il fallait attendre que ça refroidisse. »
Loeb : « J'ai toujours la poisse »
S'il a pu obtenir l'aide de sa coéquipière Cristina Gutierrez, qui s'est arrêtée une demi-heure avant de reprendre la course, Sébastien Loeb a assuré croire alors que « c'était fini ». Mais c'était sans compter sur le dons de mécanicien de Fabian Lurquin, qui a « rebranché des trucs et un ventilateur s'est mis à remarcher ». Une réparation de fortune qui n'a toutefois pas réglé le plus gros des problèmes. « On est reparti mais j'avais 130 degrés dans chaque montée de dune donc je devais m'arrêter dans chaque descente pour attendre que la température du moteur redescende afin que je puisse avoir assez de puissance pour m'attaquer à celle d'en face, a-t-il ajouté. On s'est traîné comme ça jusqu'à une zone de ravitaillement. » A partir de là, la ventilation du moteur du Dacia Sandrider confié à Sébastien Loeb a commencé à fonctionner de nouveau. Un « problème de compréhension du fonctionnement des ventilateurs » qui n'est pas nouveau pour l'écurie. « Et c'est encore tombé sur moi, j'ai toujours la poisse », a conclu Sébastien Loeb. L'Alsacien va maintenant croiser les doigts pour que ça tienne jusqu'à l'arrivée de cette étape et éviter une perte de temps supplémentaire, potentiellement fatale pour ses espoirs de remporter enfin le Dakar pour sa neuvième participation.