Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 03 août 2024 à 20h37
Devant un Stade de France aux anges, Anaïs Bourgoin s'est qualifiée pour les demi-finales du 800 m des Jeux Olympiques de Paris 2024. Mais qui est cette jeune femme de 27 ans ?
C'est passé limite-limite, mais c'est passé. Recalée en série (4eme), Anaïs Bourgoin a décroché sa place pour les demi-finales du 800 m à l'issue du tour de repêchages, samedi. Un événement assez quelconque en soi mais qui a fait frissonner le Stade de France, déçu aussi par la contre-performance des perchistes et de Makenson Gletty au décathlon . Ovationnée devant une enceinte dyonisienne pleine comme un œuf, la Française a réalisé une course parfaite et s'est imposée en 1'59''52 après une belle remontée, battant son propre record. Dimanche, celle qui a été médaillée de bronze aux Championnats d'Europe en juin, sera au rendez-vous pour tenter de rallier la finale et davantage, pourquoi pas.
Ovationnée par le Stade de France
« Le public français m'a portée et aidée. C'était vraiment dur vu comment je m'étais arrachée hier (vendredi). Là, remettre ça à 11 heures du matin sans avoir dormi de la nuit... C'était impossible que je lâche avec tout le public qui m'encourageait. Je n'ai pas lâché et ç'a tenu, je vais en demi-finales », a réagi Bourgoin, qualifiée comme Rénelle Lamote. Anaïs Bourgoin possède un profil particulier car elle est policière de la BAC (brigade anticriminalité) dans le XVIIIeme arrondissement de Paris.
Policière de la BAC
Pour pouvoir vivre son rêve de disputer les Jeux Olympiques de Paris 2024 « à la maison », la jeune femme de 27 ans a pris une mise à disposition sans rémunération. « Je courais derrière les voleurs porte de Saint-Ouen. Aujourd'hui, je cours au Stade de France. J'espère qu'ils me verront et qu'ils comprendront pourquoi je les rattrapais tout le temps », a-t-elle glissé avec ironie. Policière réserviste, Camille Jedrzejewski a, elle, décroché le bronze au tir , samedi matin. Anaïs Bourgoin retrouvera le bouillant public du Stade de France dimanche. « Quand tu entends tout le public qui crie pour toi, que tu vois les drapeaux français partout dans le stade. On sait pourquoi on est là et ça fait du bien », a souligné la jeune femme de 27 ans.