Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 07 septembre 2024 à 11h06
Pour ses sixièmes et derniers Jeux Paralympiques, Nantenin Keïta, sixième de la finale du 400 m T13, était inconsolable à l'arrivée.
Le soutien du Stade de France n'y a rien fait. Chaudement applaudie par le public de Saint-Denis samedi matin lors de la finale du 400 m T13 (déficience visuelle) des Jeux Paralympiques de Paris, Nantenin Keïta était inconsolable à l'issue d'une course remportée par la Brésilienne Rayane Soares da Silva, qui en a profité pour s'offrir le record du monde en 53"55 secondes. Keïta n'a elle pu faire mieux qu'une sixième place, en 57"43. Déjà très déçue après son élimination dès les séries du 100 m, la porte-drapeau de la délégation tricolore a fondu en larmes au micro de France Télévisions, et fait part de son immense déception.
"Ça me fait super mal au cœur"
"Ce n'est pas un double sentiment, c'est un sentiment simple. Je suis vraiment déçue parce que je n'avais pas les mêmes jambes qu'avant-hier et parce que je n'ai pas l'impression de m'être exprimée vraiment comme je le voulais..., a-t-elle déploré. Je ne sais pas, je suis tellement déçue parce qu'il y avait tout le monde qui était là pour m'encourager. C'était la première fois que ma famille venait me voir courir et je repars comme ça. Ça me fait super mal au cœur mais vraiment très, très mal. Je suis désolée, mais je ne peux pas exprimer autre chose aujourd'hui."
A 39 ans, la fille du célèbre musicien malien Salif Keïta avait sans doute rêvé d'autres adieux, elle qui participait à ses sixièmes et derniers Jeux Paralympiques dans la capitale. Une aventure débutée à Pékin en 2008, avec de l'argent sur le 200 mètres et une médaille de bronze sur 400 mètres, avant son sacre sur la distance à Rio en 2016. Et elle est aussi montée sur le podium à Londres, avec une troisième place lors de cette édition 2012. Également triple championne du monde et aussi d'Europe, sur 200 m et 400 m (X2), Nantenin Keïta a de quoi être fière de sa carrière.