Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 03 septembre 2024 à 15h24
Au lendemain du triomphe d'Alexis Hanquinquant, l'autre porte-drapeau a déchanté au Stade de France.
Nantenin Keïta n'était pas véritablement attendue sur le 100 m, qui a ouvert son programme mardi au Stade de France, puisque sa course de référence est le 400 m, ce tour de piste dont elle est championne en titre. Il n'empêche, la porte-drapeau de la cérémonie d'ouverture l'avait tout de même mauvaise d'être éliminée dès le premier tour, cinquième - sur six - de sa série (sur France 2) : "Tout ce public, ça fait chaud au coeur, mais on a envie de réussir quand il y a du monde et j'aurais aussi aimé le faire pour eux. Je ne suis pas une coureuse de 100 m, c'est seulement mon troisième depuis Rio 2016." Sa médaille de bronze sur la ligne droite date en effet de douze ans, à Londres (elle avait alors 27 ans), celle d'argent aux Mondiaux seulement trois années plus tard (Doha 2015).
"C'est comme ça"
Basiquement, l'autoanalyse de sa course est assez simple : "Je n'ai pas pris un bon départ, je n'étais pas bien positionnée dans les blocks, ça glissait... C'est comme ça." Et quand Nelson Monfort lui demande de se projeter sur la suite, avec le plus d'appétit possible, elle ne peut masquer son immense frustration et s'en va sur un dernier "On verra"... Il s'agissait pourtant de son meilleur chrono de la saison (12"65) mais comme un douloureux symbole, elle est la première éliminée au temps en vue de la finale du soir.
Trop atteinte, elle a zappé les autres médias par la suite, même si elle s'exprimera probablement à nouveau avant son grand rendez-vous du 400 m. Mais l'attente risque d'être longue, puisque ce sera dans seulement deux longs jours pour la série, tard jeudi soir (21h37 précises)... A "Nanto" de transformer ce profond ressentiment en rage de vaincre pour terminer en apothéose, samedi matin en finale pour l'ultime journée de compétition à Saint-Denis.