Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 04 août 2024 à 15h45
Alors qu'il ambitionnait de remporter une médaille olympique devant son public, Samit Aït Saïd a dû se contenter de la quatrième place lors d'une finale des anneaux dominée par la Chine.
Les olympiades suivent et se ressemblent pour Samir Aït Saïd. Après la grave blessure subie à Rio en 2016, le gymnaste tricolore avait vu le podium aux anneaux lui échapper à Tokyo alors qu'il était diminué par une blessure. Trois ans plus tard, malgré le soutien du public massé dans les travées de l'Accor Arena de Paris-Bercy, le natif de Champigny-sur-Marne a vu une médaille olympique lui échapper de peu. Premiers à se présenter face aux juges, les Chinois Yang Liu et Jingyuan Zou ont donné le ton de cette finale avec des notes s'élevant, respectivement à 15,300 points et 15,233 points. Seule une petite différence sur la note d'exécution a permis de départager les deux représentants de l' « Empire du Milieu ». Dans la foulée, c'est le Grec Eleftherios Petrounias qui a pu évoluer aux anneaux. Avec des notes légèrement inférieures à celles des Chinois, ce dernier s'est installé à la troisième place avec une note de 15,100 points. Un trio de tête qui n'a pas bougé après le passage du Belge Glen Cuyle, dont l'évolution n'a pas convaincu les juges, qui l'ont classé à la dernière position (13,833 points).
Aït Saïd échoue d'un rien
Egalement candidat au titre, le Turc Adem Asil s'est également cassé les dents sur le score de Yang Liu avant de laisser la place à Samir Aït Saïd. Dans une ambiance chaude, le Tricolore a tout donné pour aller chercher cette médaille olympique qu'il convoite depuis tant d'années et qui serait la deuxième de la gymnastique française après le titre d'Emilie Le Pennec aux barres parallèles à Athènes en 2004. Mais, s'il y a mis tout son cœur et n'a pas commis d'erreur marquante, le porte-drapeau à Tokyo n'a pas convaincu les juges. S'il a rivalisé avec Yang Liu sur la note d'exécution (8,900 points), c'est sur la difficulté que ça a pêché côté tricolore. N'obtenant que 6,100 points sur ce critère contre 6,400 ou 6,300 pour le trio de tête, Samir Aït Saïd repart avec un total de 15,000 points et laisse échapper le podium pour un seul petit dixième de point. Derrière lui, le Britannique Harry Hepworth et l'Arménien Vahagn Davtyan n'ont pas plus convaincu les juges. Comme à Tokyo en 2021, Samir Aït Saïd voit le podium se refuser à lui alors que sa prestation lors des qualifications s'était avérée convaincante.