Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 30 août 2024 à 15h47
S'ils ont été logiquement battus par le Kazakhstan, les Bleus du volley assis apprécient cette première participation aux Jeux Paralympiques, et veulent faire découvrir leur sport.
Opposés au Kazakhstan jeudi à l'Arena Paris Nord, les joueurs de l'équipe de France de volley assis, dont il s'agit de la toute première participation aux Jeux Paralympiques, se sont logiquement en trois manches, non sans avoir bien résisté dans la deuxième (7-25, 20-25, 7-25). Une issue attendue pour la 23e nation mondiale, face à celle qui pointe au 7e rang, et qui ne risque pas d'imiter Earvin Ngapeth et sa bande, encore sacrés lors des JO. Pas de quoi, toutefois, gâcher la fête pour les Bleus, bruyamment soutenus par leurs supporters tout au long de la rencontre de cette discipline notamment pratiquée par le géant iranien Morteza Mehrzad (2,46m), l'une des attractions de ces Jeux. "Le public était à fond, c'était génial. L'ambiance était vraiment exceptionnelle. Je n'ai pris que du plaisir sur le terrain", avoue le libéro Cyrille Chahboune, interrogé par la Fédération française de volley. Et il estime que le fait de "pouvoir vivre cet évènement, c'est extraordinaire. On est là pour faire évoluer la discipline, faire connaitre notre sport qui est tout jeune en France, et amener du monde derrière nous."
"La plus belle des compétitions"
Sportivement, cet ancien commando parachutiste, qui a perdu ses deux jambes lors d'une attaque de drone dans le Kurdistan irakien, reconnaît que cela a été "plus dur par moments" face à cette coriace formation kazakhe : "Parce que c'est parfois difficile de tenir en réception. Il y avait des choses qui étaient moyennes de notre côté. Mais en face, ils sont bons, ils ont du vécu, de l'expérience, ils se sont qualifiés. On apprend comme cela, on apprend des meilleurs." S'améliorer au contact de nations plus référencées, c'est l'objectif de ces Jeux Paralympiques, pour lesquels les Bleus sont invités. "On continue d'avancer et aujourd'hui, on participe à la plus belle des compétitions. Pour nous, c'est une opportunité de montrer que le volley assis existe en France. C'est déjà une victoire d'être aux Jeux", précise pour France Info l'entraîneur tricolore Dominique Duvivier, qui attend encore plus de clubs dans le championnat national, lancé il y a deux ans, et des profils "plus grands et plus puissants" pour faire progresser cette équipe de France. Qui espère maintenant parvenir à gagner un set face à l'Egypte ou la Bosnie, ses deux autres adversaires dans cette phase de poules.