Mathieu Warnier, Media365, publié le jeudi 05 décembre 2024 à 16h35
Mise en cause peu avant Paris 2024 par une vidéo dans laquelle elle maltraitait un cheval, la cavalière britannique a été suspendue pour un an par la FEI, qui voit dans cette affaire un exemple.
La Fédération Equestre Internationale (FEI) n'a pas eu la main qui tremble. En juillet dernier, à l'approche des épreuves d'équitation de Paris 2024, la Britannique Charlotte Dujardin avait été contrainte de renoncer à sa sélection pour des raisons extra-sportives. En effet, une vidéo dans laquelle la sextuple médaillée aux Jeux Olympiques pouvait être vue en train de fouetter les pattes d'un cheval a été transmise à la fédération par un avocat représentant un autre cavalier dont l'identité n'a pas été révélée. Face à ce document compromettant, la FEI avait décidé de suspendre à titre conservatoire Charlotte Dujardin, mettant en avant une « conduite contraire aux principes du bien-être équin » avec une enquête qui avait alors été diligentée afin de faire toute la lumière sur les faits, durant laquelle autant la cavalière que les représentants de la Fédération Britannique d'équitation ont pu être entendus. La fédération a levé le voile sur les résultats de cette enquête au travers d'un communiqué publié ce jeudi.
La sanction contre Dujardin vue comme un message par la FEI
Charlotte Dujardin n'a pas pu échapper à une sanction. « La FEI a suspendu l'athlète britannique de dressage Charlotte Dujardin et imposé une amende de 10 000 francs suisses (10 733 euros), mettant un terme à la procédure disciplinaire contre elle », annonce la fédération. Une sanction que la cavalière britannique a décidé de ne pas contester, ce qui la rend définitive. Elle s'applique à compter de la date d'entrée en vigueur de la suspension à titre conservatoire, soit jusqu'au 23 juillet prochain. « Il est regrettable que cette affaire ait mis notre sport en pleine lumière pour de mauvaises raisons, surtout dans un moment critique menant aux Jeux Olympiques, a déclaré la Secrétaire Générale de la fédération Sabrina Ibañez. Toutefois, malgré les défis liés à cette situation, la FEI a agi de manière décisive en ouvrant immédiatement une enquête et en imposant une suspension à titre conservatoire. Ces sanctions marquantes envoient un message très clair disant que personne, quelque soit son statut, qui a un comportement qui remet en cause le bien-être d'un cheval devra en subir les conséquences. »