Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 23 juillet 2023 à 14h01
L'association « Sociochaux » a lancé une cagnotte pour aider à sauver le FC Sochaux, rétrogradé administrativement en National et qui risque le dépôt de bilan. Et 50 000 euros ont déjà été récoltés.
Rétrogradé administrativement en National par la DNCG et proche du dépôt de bilan, le FC Sochaux n'a plus beaucoup de temps pour assurer sa survie. Alors que l'Elysée a appelé le propriétaire, le groupe Nenking, qui réclame 12 millions d'euros et a reçu deux offres concrètes de rachat, dont une emmenée par Romain Peugeot, arrière-petit-fils du fondateur du club, les supporters se mobilisent aussi. Une lancée de fonds a été lancée par l'association « Sociochaux », avec une cagnotte qui a déjà récolté 50 000 euros.
Un projet d'actionnariat populaire
Son objectif est d'aider à sauver le club avec une aide financière et de créer un système de « socios », un projet d'actionnariat populaire qui verrait l'arrivée de supporters au conseil d'administration, et aussi d'œuvrer pour la création d'une SCIC (société coopérative d'intérêt public). "Le FCSM a trop souffert d'une gestion hasardeuse et opaque. La présence des supporters au sein du conseil d'administration est une garantie de transparence", peut-on ainsi lire dans le descriptif de cette cagnotte lancée samedi et qui connaît donc déjà un franc succès, alors que le montant minimum par participant est de 50 euros.
Pendant ce temps, le club est lancé dans une course contre la montre pour éviter de disparaître. Même si l'actuel propriétaire, qui doit faire appel en début de semaine prochaine devant le CNOSF (Comité national olympique et sportif français), garde pour l'instant le silence. "Ce serait bien que les décideurs viennent parler aux joueurs, ça fait partie de leur rôle et de leurs obligations", a d'ailleurs pesté Oswald Tanchot, l'entraîneur sochalien, après la défaite en amical de son équipe, forcément très affaiblie, face au RC Lens (0-3), rapporte L'Est Republicain, qui explique aussi que c'est le dossier du repreneur américain, et non celui de Peugeot, très soutenu localement, qui aurait pour l'instant les faveurs des pronostics.