Affaire Casoni : ''Bien sûr que j'ai été maladroit''

Affaire Casoni : ''Bien sûr que j'ai été maladroit''©Media365

Faraj Benlahoucine, Media365, publié le mercredi 11 octobre 2023 à 00h14

Bernard Casoni s'est exprimé suite aux accusations de racisme auxquelles il est confronté. S'il ne nie pas les propos, il refuse qu'on le taxe de racisme et reconnaît de la maladresse.

Dans l'œil du cyclone depuis ce lundi, Bernard Casoni a été suspendu de ses fonctions d'entraîneur d'Orléans suite aux accusations de racisme auxquelles il fait face. Une décision inévitable en dépit du soutien de son président qui a estimé que l'ancien international tricolore a commis des maladresses mais n'est certainement pas raciste. Une version maintenue par le principal intéressé qui s'est exprimé ce mardi sur les ondes de RMC.

"Bien sûr que j'ai été maladroit. Bien sûr. Mais je ne suis pas du tout raciste. De la façon dont c'est interprété, ça peut prêter à confusion" a-t-il tenu à rappeler. "Ce sont des paroles que l'on pouvait dire il y a vingt ans mais que l'on ne peut plus dire maintenant, c'est tout. Je reconnais avoir été maladroit, mais impossible que l'on me traite de raciste. C'est contre mon éducation et ma nature. Tous les gens qui m'ont côtoyé sont étonnés" a surenchéri le technicien avant de poursuivre sa défense de plus belle.

"En tant qu'entraîneur, j'ai été en Algérie, au Maroc, j'ai fait l'Aïd avec les gens"

"En quarante ans de carrière, je n'ai jamais vécu ça. Comment on peut dire que je suis raciste ? Ça fait quarante ans que je suis dans le football. En tant que joueur, je n'ai jamais eu de problèmes. J'ai été élevé dans le partage, j'ai été élevé avec des harkis, j'ai fait chambre avec des musulmans. En tant qu'entraîneur, j'ai été en Algérie, au Maroc, j'ai fait l'Aïd avec les gens, j'ai fait le ramadan, j'ai lu le Coran... Dans tous les pays où je suis allé, j'étais accueilli. Pourquoi ? Parce que je me mets comme vivent les gens."

Par la suite, Bernard Casoni a clairement revendiqué être la victime d'un complot. "Eux ont le droit de faire des choses mais moi je n'ai pas le droit de dire des choses ? Eux ils se servent de ça pour m'attaquer car il y a des gens que j'ai remis en question dans le club, dans l'équipe. Ils l'ont fait auparavant avec d'autres entraîneurs. Ça ne date pas de maintenant. Ça fait trois, quatre ans que le club est en difficulté. (...) Cette histoire est arrivée juste après une victoire pour nous remettre en difficulté... Ce n'est pas anodin non plus. Ce n'est pas facile, mais on va se battre pour que mon honneur soit lavé" a prononcé l'homme de 62 ans, dans l'attente d'une décision car une enquête a été ouverte pour injures racistes.

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