Israël : Une préparation bien particulière

Israël : Une préparation bien particulière ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 13 novembre 2024 à 20h05

Les Israéliens, quasiment certains d'être relégués en Ligue des nations, joueront jeudi pour bien autre chose que le sport.

Alors que les sujets classiques n'ont tout de même pas manqué mercredi pour Didier Deschamps et N'Golo Kanté au Stade de France, à la veille de l'affrontement entre les Bleus et Israël (en Ligue des nations), il a été bien difficile de trouver un autre thème que celui du contexte du match à l'occasion de la conférence de presse des visiteurs. "On vient pour jouer devant des spectateurs, on est suffisamment tristes de ne pas pouvoir jouer chez nous", rappelle le sélectionneur Ran Ben Shimon, qui essaie de se concentrer sur ce qu'il peut gérer, à savoir comment jouer face à l'une des meilleures équipes du monde selon lui : "Qu'il y ait 15 000 ou 25 000 spectateurs, peu importe. J'espère que des gens de notre communauté viendront et qu'on leur donnera du plaisir, de l'espoir. Et qu'ils pourront ensuite rentrer chez eux en toute sécurité, car ce n'est que du sport."

Ben Shimon : "Je ne veux pas utiliser la situation pour préparer le match"

Pour rappel, il n'y aura que 20 000 personnes dans les tribunes jeudi soir et 4 000 policiers déployés au total sur cette rencontre, soit un policier pour cinq spectateurs. "Ce n'est simple pour personne", déplore le capitaine Eli Dasa, qui veut lui encore saisir l'occasion de représenter dignement son pays : "C'est une belle expérience, on va essayer de faire un bon match. On remercie la France pour le calme instauré autour de nous, alors que le contexte est une réalité pour nous tous, nos amis et nos familles. Même pour ceux qui jouent en dehors d'Israël, c'est compliqué. On espère que des jours meilleurs arriveront."

Le sélectionneur se refuse à déterminer le contexte comme difficile pour lui et ses hommes, rappelant qu'un tel adjectif devait être réservé aux soldats à la guerre : "Nous, on doit juste s'adapter et faire la distinction. Je ne veux pas utiliser la situation en Israël pour préparer le match. Même si ça nous touche beaucoup, les vraies difficultés sont pour ceux qui se battent afin d'apporter la paix." Séparer le sport de la politique, mais pas totalement non plus, c'est l'inévitable thème de ce France - Israël qui se déroulera notamment en présence du président de la République.

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