Nicolas Kohlhuber, Media365 : publié le jeudi 22 avril 2021 à 09h45
Au cœur des débats entre l'UEFA et les douze clubs qui ont eu l'intention de faire sécession pour créer la Super Ligue, l'ECA est désormais dirigée par Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG. Mais de quoi s'agit-il ? Éléments de réponse.
Dans le paysage des instances européennes qui régissent le football, il y en a une qui s'est retrouvée sur le devant de la scène comme rarement au cours des derniers jours : l'ECA. L'association européennes des clubs a été un des leviers activés par les clubs fondateurs de la Super Ligue pour faire pression sur l'UEFA. Le départ de cette organisation des douze sécessionnistes était un symbole fort de leur volonté de couper les liens avec l'organisation traditionnelle du football européen. Depuis 2008 et sa création, elle a pris de plus en plus d'importance et sera désormais dirigée par le président d'un club français pour la première fois de son histoire : Nasser al-Khelaïfi. L'instance qui siège à Nyon est l'unique représentant des intérêts des clubs européens auprès de l'UEFA. L'ECA s'est imposée au fil des années comme un des piliers importants des prises de décision qui ont lieu au niveau continental. C'est un des garants de la démocratie au sein du football européen.
Depuis sa création sur les cendres du G14 et du Forum des Clubs de l'UEFA, l'Association européenne des clubs compte plus de 200 membres issus des 53 fédérations nationales. En plus de l'Olympique Lyonnais qui en a été un des membres fondateurs, on retrouve huit autres clubs français : Monaco, Saint-Etienne, Bordeaux, Lille, Montpellier, Marseille, Paris et Rennes. A leurs côtés, on retrouve des clubs puissants comme le Bayern Munich, Naples, Séville, Leicester, Porto, l'Ajax Amsterdam mais aussi des formations issues de championnats moins connus à l'image des Lituaniens de Suduva, des Chypriotes de l'AEK Larnaca ou des Norvégiens de Lillestrom. Jusqu'au week-end dernier, Andrea Agnelli était leur président et était censé protéger leurs intérêts mais c'était avant sa démission pour mener le projet de Super Ligue qui a finalement avorté. Les évènements de ces derniers jours ont finalement permis au PSG d'avoir son président à la tête d'une institution aussi discrète que puissante au niveau continental.