Thibaut Simon, Media365, publié le dimanche 13 octobre 2024 à 23h34
Yann M'Vila s'est confié lors d'un podcast nommé Rouge et Bleu, produit par Ouest France et Sweet FM sur sa difficile période vécue en Russie. Une descente aux enfers avant de rebondir des années plus tard.
Cet été, Caen a peut-être réalisé le joli coup du mercato estival en signant l'ex-international français Yann M'Vila. Après la fin d'un contrat en Angleterre du côté de West Brom, le Français a décidé de rejoindre la Normandie pour deux ans. Propriété du clan Mbappé via le fonds d'investissement Coalition Capital, le Stade Malherbe rêve grand avec une remontée dans l'élite en tête. La signature de Yann M'Vila n'est pas étrangère à cet objectif. Passé par Rennes, le Rubin Kazan, l'Inter, Sunderland, Saint-Etienne, l'Olympiakos et West Bromwich, M'Vila connaît le huitième club de sa carrière à 34 ans. Mais tout n'a pas été simple dans la vie du milieu de terrain. Surtout lorsqu'il a signé en Russie. Une période compliquée qu'il a raconté à Ouest France et Sweet Radio.
Un contrat en or, une solitude programmée et la dépression
Lors de la saison 2016-2017, M'Vila joue du côté du Rubin Kazan. En plein développement, le championnat russe tente à l'époque d'attirer les meilleurs joueurs européens. En signant le plus gros contrat de sa carrière, le milieu voit sa vie changer. "Je ne vais pas dire que l'argent ne fait pas le bonheur car il y contribue et facilite les choses. À ce moment-là, je touche 500 000 € nets par mois. En deux mois, j'avais le million." explique-t-il. Sauf que derrière cette somme d'argent, se cache le début d'une dépression. Seul dans sa chambre, M'Vila connaît des crises d'angoisse pendant plusieurs semaines. "Je n'arrivais plus à rentrer dans un avion. Je faisais du yoga, je prenais des cachets. Le soir, le docteur me faisait une piqûre dans les fesses pour que j'arrive à me calmer, à m'endormir." décrit le joueur. Une situation délicate, mais que l'actuel caennais a réussi à surmonter. Son retour en France à Saint-Etienne a permis au joueur d'évacuer cette mauvaise période et de retrouver du plaisir sur le terrain. "Lors de mon premier match avec Saint-Etienne, contre Metz, on perd 3-0 là-bas (17 janvier 2018) et je prends énormément de plaisir. C'est là que je me suis dit : en fait, je suis capable. ll n'y a plus besoin d'avoir peur et j'ai pu enchaîner." a témoigné le milieu caennais.